Jeudi 29 avril sur Radio J, Jacques Bendellac, économiste et chercheur en sciences sociales à Jérusalem, était l’invité d’Olivier Issembert à 8h45. Il est revenu sur la situation économique du pays, plutôt bonne face à la crise sanitaire que le monde connaît encore aujourd’hui.
L’État hébreux pointe la 19ème place du PIB par habitant, un bon indicateur de richesse pour le pays. Mais, malgré ce classement qui s’annonce bon, "il faut être modéré" selon Jacques Bendellac. En effet, "2020 a été l’année économique la plus mauvaise pour Israël", et si le classement s’améliore, c’est "simplement parce que les autres pays occidentaux ont des résultats encore plus mauvais". Ainsi, le classement s’améliore, sans vouloir dire "que la situation économique d’Israël, elle, se soit améliorée". Il faut également prendre en compte la monnaie israélienne, le Shekel, "plus fort vis-à-vis du dollar". "Le pouvoir d’achat de l’Israélien est un peu difficile car la vie est très chère" et il ne s’est pas du tout amélioré en 2020.
Une conséquence de la crise épidémique qui creuse un peu plus les inégalités entre les habitants et les secteurs, qui ont plus ou moins gagnés d’argent en fonction de leur profession. À l’heure où la crise se termine aujourd’hui en Israël, "la reprise va être très inégale, avec une aggravation des inégalités et un appauvrissement d’une frange de la population", qui vont laisser le pays "dans une situation moins bonne qu’elle ne l’était auparavant".
La division est le maître-mot pour définir la société à la fin de cette crise, qui n’a pas épargné les plus pauvres, notamment les Palestiniens. "Entre Israéliens et Palestiniens, la fracture va se creuser davantage", comme le disait l’économiste sur Radio J.
Pour relancer l’économie du pays, un vote du budget paraît essentiel. Un problème pour le moment, puisque la formation du gouvernement est toujours en cours. "Une fois que ce gouvernement sera mis en place et que le budget sera voté, il est évident qu’Israël aura davantage de capacité à mettre en œuvre des plans de relance, des réformes, qui sont nécessaire aujourd’hui à l’économie et à la société israélienne".
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