Les élections législatives palestiniennes, la chronique d'Arié Bensemhoun

Israël.

Les élections législatives palestiniennes, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit: DR)

Dans sa chronique mardi 4 mai à 7h05 dans le Morning de Radio J au micro d'Ilana Ferhadian, le directeur exécutif d'Elnet France revient sur l’annulation des législatives palestinienne à un mois de ces dernières. Elles devaient être suivie des élections présidentielles fin juillet. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a décrété le report de ces scrutins. Voilà plus de 15 ans que le chef de l’autorité palestinienne âgé de 86 ans s’oppose à la tenue de nouvelle élection, par peur de les perdre. Pour se dédouaner de leur annulation, c’est Israël qui est pointé du doigt par l'AP, car pour eux, les conditions ne permettent pas la tenue de ces dernières, notamment à Jérusalem. Mais "personne n’est dupe" selon Arié Bensemhoun. Cette énième démission démocratique, pose la question de la vision que les Palestiniens ont de leurs droits à l'autodétermination, et plus largement de la viabilité du projet national.

D'autres questions fondamentales comme celle des élections démocratiques se posent également, dans un état rongé par les divisions et la corruption, ou les principales composantes de la société sont en désaccord sur tout, et "même sur l’essentiel". Depuis 2007 Mahmoud Abbas, ne maîtrise plus la situation dans la bande de Gaza, dirigée par le Hamas qui a pris le pouvoir par la force. Le Fatah est aujourd’hui morcelé et Mahmoud Abbas doit faire face à des listes dissidentes dont celles soutenues par son ancien Premier ministre, Salam Fayyad.

Selon Arié Bensemhoun, si Mahmoud Abbas, et les autres leaders arabes souhaitent faire avancer le processus de paix, ils doivent travailler sur la résolution des causes de ce conflit : l’éducation à la haine, le refus d'envisager l’existence d’un état juif, la corruption qui prive les Palestiniens de développement et qui entretient cette région dans la misère malgré les milliards qui sont investis par la communauté internationale. Ces derniers "absorberaient plus de 40 % de l’aide humanitaire mondiale, pour un résultat nul, ou presque".

Mais le discours de victimisation ne convainc plus, particulièrement dans le contexte des nouvelles alliances stratégiques avec les pays arabes du golfe. Des alliances qui ont changé la donne. Toujours selon Arié Bensemhoun, le monde commence à se réveiller, car les conditions actuelles ne peuvent plus durer. La situation doit par conséquent tenir compte des nouvelles réalités sur le terrain. Des réalités auxquelles personne ne pourra se soustraire.

Lyssa Dasylva

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