Dans son billet à 7h05 ce jeudi matin, dans le Morning d’Ilana Ferhadian, Shmuel Trigano est revenu sur la catastrophe de Meron, et la crise politique que connaît Israël en ce moment.
Il débute en expliquant qu’il était bien en peine de définir quel événement fut le plus important de la semaine en Israël. Il revient sur la catastrophe de Meron, qui a eu des répercussions d’envergure nationale, "qui a projeté la société ultraorthodoxe dans l’intimité de chacun avec le drame humain des victimes". Ce qui a aussi été d’une extrême violence pour les consciences religieuses, "c’est la coïncidence d’une célébration religieuse festive et de la mort d’innocents".
Selon Shmuel Trigano, l'énorme élan de solidarité de tous secteurs confondus, qui a suivi cet événement "est à marquer d’une pierre blanche". Il signifie le rapprochement entre les ultra laïcs et les ultra religieux, et contrairement aux apparences : "la nation israélienne est encore forte, malgré ces dissensions".
Par ailleurs, un grand débat s’est ouvert sur la négligence des pouvoirs publics dans l’organisation d’un tel rassemblement. Pour Shmuel Trigano, "la catastrophe est évidemment l'échec du leadership de la communauté ultra orthodoxe, qui après la Covid-19 a démontré son incompétence à prendre en charge la vie collective et pratique de ses ouailles."
L’échec de Benyamin Netanyahou à former un gouvernement, "nous ramène à la calamité que représente la société multiculturaliste et communautariste, qui s’est installée en Israël et qui n’est pas la hauteur des responsabilités qui lui sont confiées". Désormais, le pays va devoir se diriger vers une coalition hétéroclite, "qui sera de toute évidence incapable de gouverner tant elle réunit les divergences radicales". Le parti Yamina, s’était publiquement engagé publiquement à ne pas faire alliance avec le centre gauche de Yaïr Lapid, ce qui a donné à l’électorat, le sentiment qu’on son vote lui avait été volé.
Lucie Claudon
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