Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a déclaré jeudi 6 mai qu'il était contre une proposition soutenue par les États-Unis de renoncer aux brevets sur les vaccins contre le coronavirus et que la production devrait être augmentée dans les installations existantes à la place. Albert Bourla a affirmé que sa société, qui a développé son vaccin avec la société allemande BioNTech, n'était "pas du tout" en faveur de l'appel des États-Unis à renoncer aux protections par brevet pour les vaccins contre le coronavirus. La décision largement saluée par les États-Unis annoncée mercredi est considérée par les partisans comme un moyen de stimuler la production dans les pays en développement qui, jusqu'à présent, ont reçu beaucoup moins de coups. Mais Bourla, reflétant la position de longue date de l'industrie pharmaceutique, a insisté sur le fait que les brevets ne sont pas les principaux obstacles à une production accrue et que la construction de nouvelles usines serait contre-productive.
"Nous devons concentrer nos efforts sur ce que nous pouvons construire dès maintenant, et c'est une capacité suffisante pour produire des milliards de doses", a-t-il indiqué "Le problème est qu'il n'y a pas d'installations dans le monde en dehors de celles que nous pouvons construire nous-mêmes, qui peuvent fabriquer des vaccins à ARNm", a expliqué Albert Bourla, faisant référence au type de vaccin contre la Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech. Bourla a fermement mis en garde contre la perturbation des opérations en cours "avec des annonces à motivation politique". "Ce sont des promesses vides", a-t-il ajouté
Gabriel Attal
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