Lundi 10 mai sur Radio J, Ariel Danan était l’invité dans le Morning d’Ilana Ferhadian à 7h45. Docteur en histoire, directeur-adjoint de la Bibliothèque de l’Alliance israélite universelle, il est revenu sur l’histoire de Yom Yeroushalayim et sur les tensions en cours à Jérusalem.
Il s'agit précisément aujourd'hui du 54ème anniversaire des retrouvailles entre Jérusalem et le peuple juif. Le 7 juin 1967, pendant que Tsahal combat sur la ligne sud avec l’Égypte, les forces israéliennes doivent aussi se battre contre l’armée jordanienne, qui commence à bombarder Jérusalem. Suite aux combats difficiles, "180 soldats vont mourir pour reconquérir la Vieille ville", et la guerre des Six Jours se terminera par ces mots du commandant de l’armée israélienne, Motta Gur : "Le mont du Temple est entre nos mains".
"Un moment d’une immense émotion qui boucle la boucle", pour Ariel Danan.
En effet, "en 1948, lorsque l’armée israélienne réussit à repousser les armées arabes, elle perd la Vieille ville de Jérusalem". Difficiles, les combats entrainent alors "la fuite des Juifs de Jérusalem, occupée par les Jordaniens." Ainsi, pendant vingt ans, le Kotel ne fût plus accessible aux Israéliens et donc, 1967 a marqué "l’aboutissement et la réparation de la seule défaite israélienne de 1948, lors de la création de l’État".
Cependant, malgré la libération de la ville, la Jordanie est à ce jour toujours administratrice des lieux saints de la capitale même si le Mont du temple "appartient à l’État d’Israël". Un problème pour les Juifs qui, en ce jour de Yom Yeroushalayim, ne peuvent pas accéder au mont du Temple. "Une situation extrêmement compliquée au niveau géopolitique", disait Ariel Danan ce lundi matin sur Radio J.
Une distinction faite par la communauté internationale
Malgré le fait que Jérusalem ait été reconnue comme capitale de l’État d’Israël par les États-Unis et par de nombreux pays, Ilana Ferhadian rappel qu'il y a "toujours une distinction faite entre Jérusalem-Est et Jérusalem-Ouest". Pour quelle raison ? Pour Ariel Danan, "aucun pays n’a accepté, après 1967, cette conquête par Israël. C’est pour cela que toutes les ambassades étrangères étaient à Tel-Aviv et non pas à Jérusalem ; Le processus est cependant en train d’évoluer, l’exemple reste les États-Unis".
Cette non-reconnaissance montre "une incapacité des autres pays à reconnaître" que Jérusalem "est un ensemble, qu’il n’y a pas deux Jérusalem, il n’y en a qu’une seule".
Ariel Danan rappelle également que c'est seulement depuis qu'Israël a le contrôle sur Jérusalem que tous les peuples du monde peuvent accéder à la vieille ville et à l'ensemble des lieux saints de la capitale.
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