Mercredi 12 mai sur Radio J, Raphaël Jerusalmy était l’invité d’Ilana Ferhadian dans le Morning consacré aux violences en Israël. L’ancien officier du renseignement militaire israélien est revenu sur les émeutes actuelles dans les villes arabes israéliennes ainsi que sur les tirs de roquettes survenus à Tel-Aviv.
Depuis ce mercredi matin, les émeutes s’intensifient dans les villes arabes israéliennes. Une nouveauté que Pascale Zonszain, correspondante de Radio J à Jérusalem, qualifiait "d’intifada" à 7h25, au micro d’Ilana Ferhadian. Ce terme, qui désigne une révolte contre un régime oppresseur, n’est pas repris par Raphaël Yerusalmy, qui lui, considère "que ce n’est pas une intifada dans la mesure où le mouvement n’est, pour l’instant, pas récupéré politiquement". "Les partis politique arabes et israéliens ne soutiennent pas ce mouvement et ne prennent pas la parole pour demander le calme". Face à cette nuit et cette matinée pleines de violence, les médias israéliens évoquent "une nuit de Cristal" (NDLR: une référence à 1939) dans ces villes à population mixte. "Les manifestants n’ont aucune revendication politique ou autre, ce sont de purs casseurs extrêmement violents."
Face à cette actualité violente dans les villes arabes israéliennes, ce sont également les sirènes prévenant des tirs de roquettes provenant du Hamas, qui ont retenti toute la nuit dans Tel-Aviv. La zone avait été mise sous la surveillance de drones par Gaza, des engins technologiques abattus par Tsahal ce mercredi matin. Si le Hamas a amélioré ses compétences balistiques, c’est certainement grâce "aux appuis de l’Iran, de la Turquie, et du Qatar en argent, en équipements et en infrastructures". "Il ne faut pas oublier que Gaza est pauvre mais que le Hamas est riche" comme le déclarait Raphaël Jerusalmy ce mercredi matin. Ainsi, cette "petite armée bien organisée" déploie "entièrement son arsenal contre Israël ces derniers jours".
La question est de savoir si Israël a, oui ou non, sous-estimé cet arsenal du Hamas. Raphaël Jerusalmy disait ce mercredi matin que "ce n’est pas l’équipement du groupe qui a été sous-estimé mais les politiques qui ont sous-estimé la situation". En effet, une évaluation par des professionnels de la défense avait été faite il y a une dizaine de jours, elle "demandait une offensive préventive, bloquée au niveau politique".
Si l’ONU a proposé un cessez-le-feu, Israël ne l'a pas accepté et, les opérations de Tsahal vont certainement continuer. Le "cabinet de sécurité devait se réunir ce matin à Tel Aviv, il devrait donner le feu vert pour une opération de longue durée et un grand nettoyage". L’ancien officier espère que l’opération "ne sera pas terrestre" même si de "nombreux réservistes et des unités d’infanterie ont été envoyés vers Gaza". "Cela dépendra de l’objectif qu’Israël veut atteindre dans cette opération, et aujourd’hui, l’objectif qui semble demeurer, est de retrouver une force de dissuasion par rapport aux actions militaires et terroristes du Hamas". Pour l’heure, Raphaël Jerusalmy pense que c’est "une erreur de ne pas utiliser beaucoup plus les éliminations ciblées".
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