Ce mercredi matin dans le Morning de Radio J, Ilana Ferhadian recevait l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Avi Pazner, à 7h45. Il est revenu sur les ripostes israéliennes contre le Hamas et le soutien d’une dizaine de pays européens à l’égard d’Israël.
"La colonne vertébrale du Hamas a été brisée", rappelle Ilana Ferhadian selon les mots de Raphaël Yeroushalmi. A cette allégation, Avi Pazner parle d’un véritable "sentiment de succès d’un point de vue militaire". Selon lui, le Hamas réfléchira davantage la prochaine fois avant de lancer des missiles sur Jérusalem ou Tel Aviv, puisque "nous avons donné une leçon au Hamas qu’il n’est pas prêt d’oublier". Les forces de Tsahal ont détruit une grande partie des trois bras stratégiques dont disposait le groupe terroriste palestinien. Les roquettes ont été majoritairement "neutralisées avec le Dôme de fer", les tunnels offensifs vers Israël "ont été neutralisés grâce au barrage terrestre" et les tunnels souterrains ont eux aussi été détruits en grande partie, selon Avi Pazner. Il parle "d’une grande défaite du Hamas", ce qui devrait valoir quelques années de tranquillité à Israël.
Quant aux réactions sur la scène internationale, "Joe Biden s’est confirmé comme un ami d’Israël et lui a laissé les mains libres pour mener à bien cette opération, malgré la lourde pression de son aile libérale à laquelle il a résisté. Je ne peux que louer l’attitude des Etats-Unis face à Israël". Une dizaine de pays européens, comme l’Autriche, l’Allemagne, la République Tchèque, la Grèce, par exemple, ont témoigné leur solidarité à Israël dans cette opération contre le Hamas.
Par rapport à l’attitude plus en retrait de la France, Avi Pazner ne se dit pas surpris : "C’est là la position traditionnelle de la France. Elle accorde plus de poids à ses relations avec les pays arabes, qu’à ses liens avec Israël." Pour autant, le président, Emmanuel Macron, "n’est sûrement pas un ennemi d’Israël, mais il doit faire face à de grandes pressions de la part de la communauté musulmane". D'ailleurs, le discours de Jean Castex, à l’Assemblée nationale mardi, a suscité l’indignation du député Meyer Habib, qui a jugé surréaliste de ne pas évoquer les civils israéliens et qui avait crié au "scandale".
Lucie Claudon
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.