La France fait pression pour une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur Gaza pour aider à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à sa campagne militaire. Le CSNU n'a pas adopté de résolution sur Israël depuis 2016, date à laquelle il a condamné l'activité de colonisation israélienne en vertu de la résolution 2334. Le CSNU s'est réuni quatre fois sur la violence israélo-palestinienne au cours des neuf derniers jours; deux fois la semaine dernière, suivie d'une réunion publique dimanche et d'une réunion à huis clos mardi. À chaque réunion, l'organe de 15 membres a discuté de la publication d'une déclaration appelant à un cessez-le-feu à Gaza. Le projet déplore la violence contre des civils innocents, mais ne mentionne pas le Hamas ni ses roquettes. Les États-Unis ont bloqué la publication d'une déclaration à chaque fois.
Avec la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France, les États-Unis sont l'un des cinq membres du CSNU disposant d'un droit de veto. Une telle déclaration a moins de poids qu'une résolution du CSNU, que la France propose maintenant. "Globalement, les 3 pays se sont mis d'accord sur 3 éléments simples: la fusillade doit cesser, l'heure est venue d'un cessez-le-feu, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se saisir du sujet et nous avons également appelé à un vote sur une résolution sur le sujet", a affirmé la présidence française dans un communiqué après des entretiens entre Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah. La déclaration a ajouté que les trois pays avaient également convenu de lancer une initiative humanitaire en faveur de la population civile de Gaza en collaboration avec les Nations Unies. La France a évoqué la possibilité d'une résolution du CSNU lors de la réunion de mardi. Des diplomates ont indiqué que l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné au CSNU que l'attention de Washington continuerait de mener une diplomatie intensive pour tenter de mettre fin à la violence, notant qu'il y avait eu jusqu'à présent 60 appels de haut niveau par de hauts responsables américains, le président américain Joe Biden. Elle a ajouté: "Le président Biden a exprimé son soutien à un cessez-le-feu".
Gabriel Attal
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