Ce jeudi matin dans le Morning de Radio J, François Pupponi, membre du MoDem, député de la 8ème circonscription du Val-d’Oise, et auteur de l’ouvrage "Lettre à mes compatriotes musulmans", était au micro de Christophe Dard à 7h45.
Au sujet des rassemblements de soutien au Hamas, qui pourront avoir lieu samedi 22 mai de manière statique place de la République, autorisés par la préfecture de police, François Pupponi explique l’importance des réseaux anti-israéliens, qui "ne sont pas capables de faire en sorte que les manifestations se déroulent bien". Les raisons pour lesquelles elles avaient été interdites la semaine dernière n’ont pas disparu, selon lui : "Je suis convaincu qu’il y aura à nouveau des débordements", bien que la plupart des manifestations se soient bien passées, et ce dans plusieurs villes de France.
Dans ce conflit, la position de la France n’est pas très nette: d’un côté, "les propos d’Emmanuel Macron ont été très clairs : l’Etat d'Israël a le droit de se défendre et donc sa position vis à vis du Hamas est précise", mais d’un autre côté, le discours du gouvernement est différent, "et c’est ce qui est choquant". François Pupponi fait référence au discours, tenu par Jean Castex, mardi à l’Assemblée nationale. "C’est incompréhensible que le Premier ministre n’ait pas eu un seul mot pour les victimes et ait fait preuve de si peu d’empathie". Il se dit quasiment sûr que la note qu’il a lue ait été écrite par le Quai d’Orsay et validée par son cabinet, mais "ce n’est pas du tout les mots que nous attendions".
Dans son livre, “Lettre à mes compatriotes musulmans", il y relate ce qu’il a vécu en tant que maire de Sarcelles pendant 20 ans. François Pupponi explique que l’intégration des immigrés en France s’est toujours bien passée, mais il rappelle aussi les attentats, la haine des Juifs très élevée, notamment sur les réseaux sociaux. Il revient sur ces réunions "racisées" et dit "si nous sommes dans un pays, où en fonction de sa couleur de peau, de sa religion, de son sexe, nous avons le droit de parler ou pas à une réunion, nous ne sommes plus dans un pays démocratique, nous ne sommes plus dans le pays des droits de l’homme".
Enfin quant à la situation de la France, pour François Pupponi, "la société française est fracturée", et pense que Marine Le Pen n’a jamais été aussi proche du pouvoir. D’ailleurs, les récents événements jouent en sa faveur, ce qui la fait gagner en popularité. "Aujourd’hui, la France ne fait plus nation, n'est plus un pays où les gens sont prêts à le défendre, à se battre pour lui. C’est un pays fracturé qui petit à petit est en train d'être dans une situation de délitement complet et donc il y a un risque majeur soit d’une guerre civile, soit d’une élection en 2022 de Marine Le Pen."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.