Dans sa chronique mardi 1er juin à 7h05 dans le Morning de Radio J au micro d’Ilana Ferhadian, le directeur exécutif d’Elnet France est revenu sur la décision du Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur d'éventuels crimes de guerre d'Israël dans le dernier conflit armé avec le Hamas dans la bande de Gaza.
Soumis au bombardement de plus de 4 000 roquettes et missiles tirés par le Hamas depuis la bande de Gaza vers son territoire, Israël a réagi le 11 mai dernier en déclenchant l’opération "Gardien du Mur". L’ONU, comme à chaque fois qu’il s’agit d’Israël, s’est rapidement saisie de la question. L’une de ses instances phares, le Conseil des Droits de l’Homme, s’est réuni jeudi 27 mai à Genève en vue d’adopter une résolution pour la mise en place d’une commission enquête internationale sur les "atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021", mais également sur les "causes profondes des tensions, de l’instabilité et de la prolongation du conflit incluant la discrimination systématique et la répression basée sur une identité nationale, ethnique, raciale ou religieuse".
Cette résolution profondément choquante qui présente une vision univoque et biaisée de la situation sur le terrain, n’aborde pas un instant les plus de 4 000 roquettes envoyées sur le territoire israélien depuis des positions densément peuplées, par plusieurs groupes terroristes, en violation de toutes les règles de la justice et du droit international, pas plus qu’elle ne prend en compte la responsabilité du Hamas dans le déclenchement des hostilités et l’agression d’Israël. Une vision dévoyée fondée sur des mensonges grossiers qui jette l’opprobre sur les instances internationales.
La mission du Conseil des Droits de l’Homme, est d’évaluer la situation des droits de l’homme dans les 193 pays membres des Nations unies par un EPU : "examen périodique universel". Au cours de ses trois sessions annuelles, le Conseil examine un agenda de 10 points généraux. Le septième est systématiquement consacré à Israël et porte la mention "Situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés". Israël est le seul pays auquel le Conseil des droits de l’homme consacre un point spécifique de son ordre du jour, preuve s’il en fallait, que l’objectif est bien de braquer les projecteurs sur lui et seulement lui et de le désigner comme "l'État-voyou par excellence, irrespectueux des droits humains les plus élémentaires".
Sur les 47 États membres qui composent le Conseil, 24 ont voté en faveur de la résolution, 9 ont voté contre et 14 se sont abstenus. Ceux qui se sont empressés de condamner Israël sont loin d’être des parangons de vertu. Malgré le rappel de "l’obligation de promouvoir et de protéger les droits humains et les libertés individuelles" que ne manque pas de souligner le préambule de la résolution, les régimes autoritaires et dictatoriaux sont majoritaires au sein du Conseil depuis sa création. Parmi les exemples les plus éloquents, on peut citer la Chine, Cuba ou encore le Pakistan, la Russie et le Venezuela. Par conséquent, quelle légitimité peut-on accorder à cette instance et quelle crédibilité peut-on accorder à ce texte ?
Sous une apparente légalité, la commission d’enquête contribuera à faire d’Israël le bouc émissaire des turpitudes des nations qui souhaitent détourner l’attention de leurs propres méfaits. Nous en sommes encore là !
Bien que la plupart de ces résolutions ne soient pas contraignantes, puisqu’il s’agit de recommandations, elles contribuent à nourrir la détestation et la délégitimation d’Israël dans l’opinion publique, les médias et la société civile. Elles provoquent chez les israéliens un sentiment de défiance et de profonde injustice et nourrissent la fièvre extrémiste des partisans de la "Cause Palestinienne" qui partout dans le monde crachent leur haine des juifs et d’Israël et la détestation de l’Occident. Cette politique a un nom : le "double standard".
Condamnant sans ambiguïté les attaques de missiles subies par Israël, plusieurs États européens ont vigoureusement exprimé leur solidarité avec Israël. De plus, sur les 11 États européens membres du CDH, aucun n’a voté en faveur de la résolution infamante : 5 pays ont voté contre, dont l’Allemagne, l’Autriche et le Royaume-Uni et 6 se sont abstenus, dont la France.
Une première et une victoire certes symbolique mais une victoire tout de mème. Une véritable lueur d’espoir, qui prouve que les européens prennent conscience du danger de cette politique anti-israélienne biaisée et que cette parodie de procès intenté à Israël par ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme, a assez duré.
L’ONU, qui doit défendre les valeurs démocratiques de paix et de prospérité dans le monde, s’honorerait à cesser de pointer du doigt Israël, dont la délégitimation sur la scène internationale est un crime auquel il faut mettre un terme.
La promotion de la paix ne pourra se faire en se montrant complaisant avec les islamistes, les terroristes et les États totalitaires. Au contraire, Israël, seule démocratie du Moyen-Orient, est bien plus légitime pour éclairer la voie vers la paix et des relations solides entre les peuples de la région.
Arié Bensemhoun
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