Un accord de gouvernement a été trouvé in extremis dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 juin. Naftali Bennett sera le prochain Premier ministre. Tard hier soir, le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a informé le président d'Israël, Reuven Rivlin, qu'il était en mesure de former un cabinet de coalition, à une heure de l’expiration de son mandat. "J’ai réussi !" a scandé le chef de Yesh Atid sur Facebook. Le document transmis à la présidence réunit les signatures des partis membres de la future coalition gouvernementale : ceux du centre, Yesh Atid et Bleu Blanc, les formations de droite Israel Beiteinou, Yamina et Nouvel Espoir mais aussi le Parti Travailliste, Meretz et le parti arabe islamiste Ra'am.
C’est la première fois qu’un parti arabe israélien participe à un gouvernement. La formation qui compte quatre députés à la Knesset a indiqué que "le bloc du changement" avait accepté d’allouer plus de 53 milliards de shekels de budgets et de plans de développement pour la société arabe, plus précisément 30 milliards de shekels pour l’économie, 20 millions pour réparer les infrastructures en ruine dans les villes et villages arabes et enfin 2,5 millions de shekels supplémentaires pour lutter contre la violence au sein de la société arabe. Par ailleurs, trois villages bédouins devraient être légalisés par le gouvernement.
Selon l’accord trouvé, au bout de deux ans, Naftali Bennett laissera son siège de Premier ministre à Yaïr Lapid. Le chef de Yesh Atid et ses partenaires ont une semaine pour répartir les ministères et obtenir un vote de confiance de la Knesset. Mais c’est là que le plus dur commence… le député Yamina, Nir Orbach, menace de voter contre le gouvernement mais certains membres de la Liste arabe unie pourraient voter pour alors que la majorité du parti est opposée au bloc du changement.
Christophe Dard
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