L'Iran perd son droit de vote à l'Assemblée générale de l'ONU pour une dette imputée aux sanctions américaines

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L'Iran perd son droit de vote à l'Assemblée générale de l'ONU pour une dette imputée aux sanctions américaines
Photo d'archives (Crédit: ONU)

L'Iran et la République centrafricaine sont en retard dans le paiement de leurs cotisations au budget de fonctionnement des Nations Unies et perdront leur droit de vote à l'Assemblée générale de 193 membres, a déclaré le chef de l'ONU dans une lettre diffusée mercredi. Dans la lettre adressée au président de l'Assemblée générale Volkan Bozkir, le secrétaire général Antonio Guterres a affirmé que trois autres pays africains - les Comores, Sao Tomé-et-Principe et la Somalie - avaient également des arriérés. Mais il a indiqué que l'assemblée avait adopté une résolution disant qu'ils peuvent toujours voter lors de la session en cours qui se termine en septembre. La Charte des Nations Unies stipule que les membres dont les arriérés sont égaux ou supérieurs au montant de leurs contributions pour les deux années complètes précédentes perdent leur droit de vote. Il donne également à l'Assemblée générale le pouvoir de décider "que le défaut de paiement est dû à des conditions indépendantes de la volonté du membre", et dans ce cas, un pays peut continuer à voter. Selon la lettre du secrétaire général, les paiements minimums nécessaires pour rétablir les droits de vote sont de 16 251 298 dollars pour l'Iran et de 29 395 dollars pour la République centrafricaine.

L'Iran a dénoncé jeudi la décision selon lui "fondamentalement viciée et inacceptable" des Nations unies de le priver de son droit de vote à l'Assemblée générale de l'ONU. "Cette décision est fondamentalement viciée, totalement inacceptable et absolument injustifiée puisque l'incapacité de l'Iran à honorer ses obligations financières vis-à-vis des Nations unies est la conséquence directe" des sanctions américaines, ajoute-t-il. Cette incapacité est "totalement indépendante de (la) volonté" de l'Iran de régler ses dettes, poursuit Zarif, qui exhorte la direction des Nations unies à "rester fidèle à l'objet et aux principes de la Charte des Nations unies et à s'abstenir de toute décision trahissant le principe de l'égalité souveraine des Etats et nuisant au multilatéralisme".

Gabriel Attal

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