Bruno Benjamin, président du CRIF Marseille-Provence, était l’invité d’Eva Soto ce mardi matin sur Radio J, à 8h50. Il est revenu sur les risques pour la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur de tomber aux mains du Rassemblement national.
Il n’y aura finalement pas de liste de gauche pour le second tour de dimanche prochain. Jean-Laurent Félizia a effectivement fini par se retirer au profit du candidat Les Républicains, Renaud Muselier. Selon Bruno Benjamin, "on est sur le bon chemin. À partir du moment où il y a un duel ça simplifie les choses. On n’est pas à l’abri d’une surprise et on continuera toute cette semaine à œuvrer pour faire en sorte qu’on ne connaisse pas de déboires dimanche soir".
Afin de faire en sorte que le Rassemblement national ne passe pas au second tour, le CRIF a pour mission de "convaincre ceux qui ne sont pas encore convaincus ou ceux qui, malheureusement, ont une tendance, une propension à aller vers les extrêmes. À force d’arguments, on leur explique, par exemple, que la sécurité n’est pas une compétence du Conseil régional. […] Les gens n’y comprennent plus rien. Je crois qu’il faut simplifier les choses, revenir à des choses qui soient plus tangibles, plus efficaces. Ça nous permettrait de mobiliser en plus grand nombre lors des élections."
En PACA, seule l’extrême droite est présente. Le Rassemblement national a obtenu 36,38% des voix, soit moins des 41% initialement prévus. À la question de savoir si la région peut compter sur le report des voix laissées vacantes par Jean-Laurent Félizia, Bruno Benjamin répond : "J’espère bien. Lui a appelé à voter pour Renaud Muselier. […] Je crois qu’il faut aller dans ce sens, essayer de mobiliser, de convaincre, de sensibiliser tous ceux qui sont indécis ou tous ceux qui vont traîner la savate pour aller voter. C’est notre rôle […] que de faire en sorte encore une fois de convaincre tous ceux qui ne le seraient pas". Si jamais le Rassemblement national remporte la région, Bruno Benjamin "craindra le pire". "On aura certainement des difficultés au niveau de la culture, au niveau associatif ou bien évidemment on craint le manque de moyens". Cela serait aussi le signe d’un manque de subventions. Le risque est aussi connu sur un plan idéologique avec l’extrême droite. "Nous avons toujours soutenu les candidats républicains, dans une droite ligne et recentrés sur ce qui est l’essentiel des valeurs humaines".
Cécile Breton
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