Gilbert Deray sur Radio J: "Nous avons aujourd’hui les armes pour bloquer l’épidémie"

France.

Gilbert Deray sur Radio J: "Nous avons aujourd’hui les armes pour bloquer l’épidémie"
(Crédit: Twitter)

Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière était l’invité d’Eva Soto ce mercredi matin sur Radio J, à 8h50. Il est revenu sur la crainte d’une reprise de l’épidémie de covid en Israël lié au variant indien et les mesures de déconfinement en France.

Le variant indien du coronavirus inquiète en Israël. Un rebond de l’épidémie est craint à présent. Par ailleurs, le vaccin Pfizer serait efficace à 96% contre ce vaccin. Pourtant, en Israël, 40% des contaminés au variant indien sont vaccinés. Pour Gilbert Deray, il faut tout d’abord "faire attention aux chiffres. 40 % ça concerne des tout petits chiffres. L’avenir dira ce que les vaccinés représentent en termes de contaminations. C’est absolument pas le reflet d’une réalité"

Il faut donc attendre les semaines qui viennent pour voir à quel point "le variant delta peut affecter de patients vaccinés. Mais, là n’est pas le point essentiel. En fait, le point essentiel c’est qu’il ne faut se souvenir que les vaccins, leur première fonction c’est de limiter les symptômes, l’hospitalisation et le décès. Quand vous regardez en Grande-Bretagne en particulier où il y a beaucoup plus de cas et d’hospitalisations, en fait les vaccinés représentent 10% des hospitalisés. La fonction de barrière immunitaire contre la maladie est bien là. Quand on nous dit que les vaccins sont efficaces à 90 %, c’est contre cela", autrement dit contre les formes graves. Les vaccins fonctionnent donc "extrêmement bien".

Gilbert Deray incite donc chacun à se faire vacciner le plus rapidement possible car, si le risque du variant delta se "confirme partout en Europe, […] la seule façon de se protéger contre les formes grave, c’est d’être vacciné"

Il faut également préciser que le débat concernant le déconfinement est très présent, et ce aussi bien en Israël, en Grande-Bretagne ou en France. "Le message qu’il faut faire passer c’est qu’il y a une très grande responsabilité pour l’été qui vient et elle est double. La première, c’est pour chacun d’entre nous. On doit absolument maintenir les gestes barrières. […] Il y a cette fois-ci une responsabilité qui est gouvernementale".

Mais, malgré les inquiétudes, "le combat est extraordinaire. Il est positif parce que, s’il n’y avait pas eu la vaccination, on serait aujourd’hui dans la même situation qu’il y a quelques mois.  […] Donc, on est sur la bonne voie".

Si les variants sont mal identifiés, "vous ne pouvez pas savoir exactement de quoi est fait l’épidémie. […] Ca vous empêche aussi de dépister le variant suivant et de déterminer ou non s’il est résistant au vaccin. […] Si là on ne fait pas le job, […] oui il y aura une reprise de l’épidémie qui va nous conduire de nouveau à des difficultés. Mais, nous avons aujourd’hui les armes pour bloquer l’épidémie, ce que nous n’avions pas". Finalement, "tout est déjà en cours pour ce qui est des recherches. Oui, une troisième dose sera peut-être nécessaire. Et oui, les laboratoires sont déjà en train d’étudier un pan-vaccin".

Cécile Breton

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