C’est aujourd’hui que l’année scolaire 2020/2021 s’achève en Israël. Plus de 1,6 million d’élèves de la maternelle à la primaire rejoignent ainsi les 783 000 collégiens et lycéens déjà en vacances.
En Israël, l’année scolaire a été particulièrement mouvementée. En effet, elle a été ponctuée par les fermetures des établissements scolaires à répétition, des cours en ligne, des systèmes de capsules mais aussi rythmée par de multiples contaminations au coronavirus. Par exemple, entre le 1e septembre 2020 et le 18 avril 2021, les enfants des écoles primaires et des jardins d’enfants ont étudié en classe entre 43 et 84 jours, comme l’a rapporté ynetnews. Depuis la fin du dernier confinement, les enfants de maternelle et de primaire n’ont en plus étudié que 63 jours en classe.
Les vacances arrivent alors que le nombre de jeunes infectés par le virus dans les écoles n’a cessé d’augmenter ces derniers temps. Lors des deux dernières semaines, près de 800 jeunes ont été testés positifs. Le nombre d’élèves cas contacts a quant à lui franchi la barre des 12 000.
Il faut également préciser que ces confinements successifs et les cours en ligne n’ont fait que provoquer le décrochage scolaire de nombreux élèves issus de couches plus modestes de la population. Dans celles plus aisées, les élèves se sont en revanche adaptés plus facilement aux défis à la fois éducatifs et technologiques de l’enseignement en ligne. D’après le docteur et vice-président du Gordon Academic College of Education, Eli Vinokur, le nombre d'élèves ayant abandonné l’école a triplé lors des trois confinements. "Les écarts ont été créés en partie à cause des différences d’accessibilité aux ordinateurs et à Internet, des compétences d’auto-apprentissage et du manque d’un environnement favorable à la maison."
D’après le ministère de l’Éducation, environ 30% des élèves ont signalé une détresse émotionnelle, 60% des conseillers scolaires ont déclaré que leurs élèves se sentaient seuls. Les services psychologiques ont finalement annoncé une augmentation de 25% des pensées suicidaires parmi les jeunes.
Le ministère de l’Éducation a aussi signalé une baisse de 30% de l’acquisition des compétences de base chez les jeunes du CP au CM2, une baisse significative des capacités de lecture et de langage et une détérioration de 25% des compétences en mathématiques et en langue pour ceux de CM1.
Cécile Breton
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