Léa Levy, médecin généraliste à Bnei Brak, était l'invitée de Olivier Issembert ce vendredi matin sur Radio J, à 8h50. Elle est revenue sur la hausse des cas de Covid en Israël.
En Israël, le nombre de cas de coronavirus est en hausse. À ce sujet, Léa Levy nous explique que "c’est la première réhausse du nombre de malades depuis qu’on a vacciné les gens en masse. La campagne de vaccination a commencé en décembre 2020". Si nombreux sont ceux à s’inquiéter face à cette situation, pour la médecin généraliste "ce n’est pas inquiétant puisque ça ne se traduit absolument pas par des cas graves. Effectivement, il y a des vaccinés qui redeviennent symptomatiques mais, pour l’instant, on est toujours à 0,6% de tests positifs. Ça reste encore très limité. On espère que ça sera encore limité et surtout que le nombre de gens hospitalisés restera très très bas".
Léa Levy explique de surcroît que la ligne rouge actuelle des médecins est, pour le moment, "le nombre de patients hospitalisés, le nombre de personnes en situation grave et le nombre de patients intubés. […] On s’inquiète surtout du nombre de patients intubés, à l’hôpital, de la réouverture des services de corona". Pour elle, même si plusieurs variants ont été détectés, "le vaccin contre la Covid-19 est un vaccin qui protège beaucoup plus que le vaccin contre la grippe. Il ne faut pas oublier que tous les ans il y a des gens qui tombent malades, voire meurent de la grippe alors qu’ils ont été vaccinés. Là, on a l’impression quand même que c’est un vaccin qui protège plus contre la Covid que le vaccin contre la grippe protégerait contre la grippe".
La fermeture des aéroports est également évoquée par les autorités. En Israël, "on a besoin de fermer l’aéroport juste pour éviter les passages d’un pays à un autre. Malheureusement, je ne pense pas que ça sera une situation pérenne. C’est-à-dire que le fait de confiner quatorze jours les non vaccinés au retour de l’aéroport et de fermer l’aéroport aux étrangers, je ne pense pas que ce soit une situation qui puisse durer en Israël. Ça fait déjà depuis plus d’un an et demi qu’on est dans cette configuration-là. C’est quelque chose qu’il faut cesser car on commence quand même à maîtriser beaucoup mieux la maladie. On commence à savoir prendre beaucoup mieux en charge les patients et ça commence à être très difficile économiquement pour les gens qui travaillent dans le tourisme en Israël". Elle ajoute que "la situation elle est vraiment vraiment très contrôlée en Israël. Il ne faut pas aussi être dans le surcontrôle".
Ajoutons également que, dans les écoles, la grande majorité des jeunes de moins de quinze ans sont contaminés. À la question de savoir s’il faudrait ou non fermer à nouveau les établissements scolaires, Léa Levy répond : "Il ne faut surtout pas fermer les écoles. Je pense que [dans tous les pays, la fermeture des écoles] a fait autant de mal que la maladie en elle-même. J’ai beaucoup de jeunes qui ont des troubles du sommeil, des troubles du comportement alimentaire, qui ont plein d’autres problèmes de phobies et de problématiques qu’ils n’avaient pas avant la crise. Même s’il y a des contaminations dans les écoles, [il faudrait] confiner sporadiquement les classes où il y a des cas et pourquoi pas tester en grande quantité les étudiants scolarisés. Les grandes vacances ont commencé donc on n’a pas de panique à avoir".
Finalement, Léa Levy nous explique qu’il "y a de nouveau un branle-bas de combat dans les centres de vaccination pour vacciner les 12/15 ans. […] Il y a des gens qui prennent rendez-vous […] pour se faire vacciner. Les jeunes viennent se faire vacciner. Il y a également d’autres personnes qui ont commencé à se présenter à la vaccination, notamment les femmes qui étaient enceinte au premier trimestre au moment du début de la campagne. On a également tous les sceptiques de la vaccination qui commencent à arriver puisqu’ils voient finalement que sur les six derniers mois il n’y a pas eu de drames suite à des vaccinations".
Cécile Breton
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