Les États-Unis ont ajouté jeudi 1er juillet la Turquie à une liste de pays impliqués dans l'utilisation d'enfants soldats au cours de l'année écoulée, plaçant pour la première fois un allié de l'OTAN dans une telle liste, ce qui est susceptible de compliquer davantage les liens déjà tendus entre Ankara et Washington. Le département d'État américain a déterminé dans son rapport sur la traite des personnes (TIP) de 2021 que la Turquie fournissait un "soutien tangible" à la division Sultan Murad en Syrie, une faction de l'opposition syrienne qu'Ankara a longtemps soutenue et un groupe que Washington a déclaré qu'il avait recruté et utilisé des enfants soldats.
La Turquie n'a pas immédiatement commenté la décision américaine. Lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, un haut responsable du département d'État a également fait référence à l'utilisation d'enfants soldats en Libye, affirmant que Washington espérait travailler avec Ankara sur la question pour y remédier. "En ce qui concerne la Turquie en particulier (...) c'est la première fois qu'un membre de l'OTAN est inscrit sur la liste de la loi sur la prévention des enfants soldats", a indiqué le responsable du département d'Etat. "En tant que leader régional respecté et membre de l'OTAN, la Turquie a l'opportunité d'aborder ce problème - le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats en Syrie et en Libye", a-t-elle ajouté.
Gabriel Attal
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