Le président de l’association Les Fils et filles des déportés juifs de France et l’avocat dénoncent les prises de position d’Eric Zemmour, qui enfreignent les valeurs républicaines et les valeurs juives.
A propos des valeurs républicaines.
Alors que le chroniqueur est lui-même juif et dont les aïeux sont devenus français en 1870 grâce au décret Crémieux, ils évoquent la façon dont Eric Zemmour réhabilite Pétain, en lui attribuant le sauvetage des juifs français. En réalité écrivent-ils, "Vichy a fait arrêter des milliers de familles juives (…) et cette responsabilité a même été reconnus et condamnée par les présidents Jacques Chirac, François Hollande et Emmanuel Macron dans leurs discours commémoratifs du Vel d’Hiv." Ils rappellent qu’Eric Zemmour milite aussi pour l’abrogation de la loi Gayssot qui puni la contestation des crimes contre l’humanité, et que le négationnisme ne relève pas de liberté d’opinion, mais d’une falsification de l’histoire.
A propos des valeurs juives.
Dans leur tribune publiée dans le quotidien Le Monde, Serge et Arno Klarsfeld évoquent aussi le fait que les juifs doivent se souvenir qu’ils ont eux même été étrangers en terre d’Egypte et les condamnations en justice d’Eric Zemmour pour haine raciale ou religieuse. Même si les juifs de France restent majoritairement réfractaires aux extrêmes, un certain nombre d’entre eux sont tenté par un vote à l’extrême-droite pour les défendre face aux attentats et à l’islamisme. A l’appuis dans cette tribune, une enquête de l’ifop sur le vote des juifs pour l’extrême-droite : 4% en 2007 pour le FN de Jean-Marie Le Pen et 13,5% en 2012.
En conclusion, le président de l’association Les Fils et filles des déportés juifs de France et l’avocat appellent "à se retourner sur l’histoire du XXème siècle et tenir compte du fait que les extrêmes, quand ils ont été au pouvoir, n’ont apporté que misères et souffrances".
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