Les États-Unis n'imposeront pas de date limite au septième cycle de pourparlers avec l'Iran pour relancer l'accord nucléaire de 2015, mais seul Téhéran peut déterminer quand les pourparlers reprendront, a déclaré lundi le porte-parole du département d'État américain, Ned Price. Les négociations visent à raviver un pacte historique en vertu duquel l'Iran a accepté de freiner son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales, qui a ouvert la voie à un bref dégel de décennies de confrontation américano-iranienne. "Nous n'imposons pas de date limite à ces pourparlers, mais (...) nous sommes conscients qu'avec le temps, les avancées nucléaires de l'Iran auront une incidence sur notre vision d'un retour final au JCPOA", a affirmé Ned Price.
Plusieurs barrières restent fermement en place avant la reprise des pourparlers, parmi lesquelles figurent les demandes iraniennes concernant l'allégement des sanctions et les inquiétudes occidentales concernant le savoir-faire nucléaire en expansion de l'Iran. L'envoyé de l'Union européenne Enrique Mora, le coordinateur en chef des pourparlers, a indiqué le mois dernier qu'il pensait qu'un accord pourrait être conclu le plus tôt possible. Le président iranien, Ebrahim Raisi, a soutenu les pourparlers entre l'Iran et six puissances mondiales. "Nous soutenons les négociations qui garantissent nos intérêts nationaux. … L'Amérique devrait immédiatement revenir à l'accord et remplir ses obligations en vertu de l'accord", a lancé Raisi, lui-même sous sanctions américaines.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.