Pour Isaac Herzog, c’est un rassemblement de haine et de calomnie. Lors du forum international sur l’antisémitisme, il a appelé les démocraties à se mobiliser pour que cette conférence ne puisse pas avoir lieu, "un événement antisémite au pire sens du terme" selon lui.
Durban IV porte le nom de la ville sud-africaine où la réunion a eu lieu en 2001. Il marque le 20e anniversaire de la tristement célèbre Conférence mondiale sur le racisme, qui s’est tenue dans la même ville, ainsi que d’un Forum des ONG. Censé être un rassemblement de l’UNESCO contre le racisme, l’événement s’est transformé en conférence anti-israélienne. Depuis il y en a eu d’autres, à chaque fois boycottées par les nations préoccupées par l’antisémitisme qui s’y déverse. Cela sera aussi le cas pour cette réunion prévue en septembre.Les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et plusieurs autres pays ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’événement.
Selon Nahman Shaï, le ministre israélien de la diaspora, le dernier conflit à Gaza a marqué un tournant : "La violence en Israël transforme immédiatement les communautés juives en cibles mondiales", a-t-il ajouté. Il s’inquiète aussi de l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien, et de la lutte contre l’antisémitisme par rapport à d’autres causes libérales. A l’image de certains défenseurs des Black Lives Matter qui s’identifient à la cause palestinienne pour affirmer qu’ils seraient victimes du même système d’oppression. Nahman Shaï estime que "l’antisémitisme n’est pas qu’un problème juif ou israélien, mais mondial, et qu’il doit être traité comme tel."
Le forum international sur l’antisémitisme a rassemblé 180 invités du monde entier. Cette année, il a été axé sur les réseaux sociaux et le regain d’actes anti-juifs à travers le monde dans le sillage de la dernière guerre avec le Hamas.
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