En France, l'indignation face aux comparaisons entre pass sanitaire et Shoah

Plus de 100 000 personnes ont manifesté ce week-end contre les mesures sanitaires annoncées par Emmanuel Macron. On a pu voir dans ces défilés des étoiles jaunes affublés de la mention non-vaccinés, des pancartes d’Emmanuel Macron grimé en Hitler, ou des photos de l’entrée d’Auschwitz détournées.

Clément Beaune, dont l’arrière grand-père juifs a été assassiné à Auschwitz a dénoncé sur Francinfo les accusations de dictature lancé à l’encontre de l’exécutif : "Les mots ont un sens dans le débat public, la violence n’est pas justifiée, l’outrance et l’excès non plus." Le ministre aux Affaires européennes estime que les désaccords ou les débats sur le pass sanitaire ne peuvent pas justifier de dire n’importe quoi. Selon Clément Beaune "si on était vraiment dans une dictature, on n’aurait pas le droit de manifester".

Critique aussi de la ministre de la Cohésion des Territoires sur Public Sénat, Jacques Line Gourault : "Je trouve ça assez scandaleux, j’ai vu quelques images de gens qui manifestaient mais qui aussi commençaient à être violents."

Quant à Barbara Pompili sur BFMTV, la ministre de la transition écologique regrette "les attaques contre des préfectures (…) des paroles qui nous ramène à des comparaisons avec la Shoah qui qui me paraissent juste abjectes".

Ses comparaisons ont aussi fait réagir dimanche, pour les commémorations de la Rafle du Vel d’Hiv, l’un des derniers rescapés, Joseph Schwartz les as dénoncés : "Je l'ai portée, l'étoile, moi", a-t-il expliqué. "Je sais ce que c'est, je l'ai dans ma chair. C'est le devoir de tous les citoyens de se lever, de ne pas laisser passer cette vague outrancière, antisémite, raciste qui rôde. Je crois que c'est un devoir primordial."

Entre autres manifestants samedi dans le cortège parisien contre les mesures sanitaires, il y avait Florian Philippot, ex-n°2 du Rassemblement National, la gilet jaune Jacline Mouraud ou encore le chanteur Francis Lalanne.