Le bureau du Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a semblé revenir ce lundi sur son affirmation selon laquelle les Juifs devraient pouvoir prier sur le mont du Temple à Jérusalem. Une mise au point intervenue après que Bennett a remercié dimanche les forces de l'ordre d'avoir "défendu la liberté de culte pour les Juifs" qui se sont rendus sur le site au sommet d'une colline le jour de Tisha Be Av, qui commémore la destruction des deux Temples.
Selon le statu quo maintenu sur le site depuis la fin de la guerre de 1967, le waqf ( autorité religieuse islamique) jordanien est responsable de la zone et les musulmans protestent depuis longtemps contre toute présence juive sur le mont - le site le plus saint du judaïsme - en tant que "provocation" et catalyseur de troubles. L'affirmation de Bennett comprenait également un engagement à respecter la liberté de culte pour les musulmans sur le site, qui est également sacré pour eux. Mais la visite dimanche de centaines de Juifs marquant Ticha Be Av a suscité une large condamnation des musulmans, y compris de la part du parti islamiste Ra'am, membre de la coalition gouvernementale actuelle. "La mosquée Al-Aqsa sur ses 144 dunams [35 acres] est la propriété exclusive des musulmans et personne d'autre n'y a droit", a lancé Ra'am. Le parti arabe islamique a également exprimé sa désapprobation à l'égard des policiers qui ont nettoyé la zone des jets de pierres palestiniens tôt dimanche matin et de l'arrivée subséquente de membres de la Knesset, dont certains ont chanté l'Hatikvah près de la mosquée. Ra'am a averti que de telles actions pourraient conduire à une nouvelle escalade de la violence sur le site.
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.