Allergie alimentaire et choc anaphylactique, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

Allergie alimentaire et choc anaphylactique, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit: DR)

L’allergie alimentaire est un problème de santé fréquent et parfois dangereux puisqu’elle touche autour de 250 M de personnes dans le monde, près de 6% des enfants français et plus de 3% des adultes et qu’elle est responsable d’environ la moitié des 70 DC par an de choc anaphylactique.

Le choc anaphylactique est une réaction de l’organisme, rapide, violente et généralisée. Il est lié à l’ingestion d’un aliment, d’une substance (aliment) ou d’un médicament auquel le sujet est allergique ou d’une piqûre généralement d’hyménoptère (abeille, frelon, guêpe). En l’absence d’une intervention médicale urgente, il peut entraîner un œdème de Quincke, gonflement de la peau et des muqueuses, parfois responsable d’une mort par étouffement. Cette réaction allergique peut s’accompagner ou être précédée de manifestations asthmatiformes, de symptômes cutanés (rougeurs en plaques ou urticaire, démangeaisons, gonflement et picotements du visage, des paupières, des lèvres, de la langue), de troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, crampes ou coliques abdominales), de signes cardiaques (chute de la TA, pouls très rapide ou tachycardie, arythmie) avant les gravissimes signes d’asphyxie dont j’ai parlé.

Bien entendu, il faut agir vite et bien, prévenir le 15, pratiquer les 1ers soins. L’urgence est absolue.

Rester calme malgré le contexte. Appeler les secours. Si la personne est consciente, l’allonger sur le dos, en surélevant ses jambes. Sinon, la placer en position latérale de sécurité (PLS). En attendant que les secours arrivent, il est possible de s’aider de médicaments que le patient a peut-être en sa possession : - Un antihistaminique ou de la cortisone pour leur action antiallergique, - De la Ventoline° pour son action bronchodilatatrice, - Le stylo d’auto-injection d’adrénaline en IM, généralement dans la cuisse. On observe malheureusement chez nous un défaut ou à retard à cette injection salvatrice, probablement par crainte de ce geste pourtant sans danger, même chez l’enfant. Les urgentistes expliquent qu’il vaut mieux utiliser inutilement le stylo auto-injecteur que de s’abstenir.

L’arachide, le lait (brebis, chèvre, vache), l’œuf, le soja chez l’enfant. Le céleri, certains fruits (abricot, fraise, kiwi, pêche), le lupin, la moutarde, les produits de la mer (crustacés, mollusques, poisson), le sésame, le soja chez l’adulte. Et selon les habitudes alimentaires, d'autres allergies sont possibles : à quelques céréales (millet, quinoa, sarrasin), aux fruits et noix exotiques (pécan, macadamia, cajou), aux produits de la ruche (propolis, gelée royale).

 Il vaut mieux indiscutablement souffrir d’une allergie saisonnière comme un rhume des foins que d’une allergie perannuelle qui nécessite d’être en permanence sur ses gardes. Mais au prix de cet inconvénient et d’un petit nombre de précautions, l’allergique alimentaire arrive à vivre quasi normalement et à passer à travers les gouttes de l’accident anaphylactique. Mais il lui faut avoir toujours son stylo sur lui ou pas loin. 

https://youtu.be/8Dqau6m3IRQ

Docteur Serge Rafal

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