François Pupponi, député de la huitième circonscription du Val-d’Oise et ancien maire socialiste de Sarcelles, était l’invité de Laurence Kahn ce vendredi matin sur Radio J, à 7h45. Il est revenu sur son voyage officiel en Israël, le port de l’étoile jaune lors des manifestations complotistes contre la vaccination obligatoire des soignants, et le projet de loi sur les séparatismes.
Actuellement en voyage officiel en Israël, à l’invitation du groupe ELNET, le député François Pupponi en a profité pour témoigner à nouveau son soutien au pays, notamment dans sa lutte contre la pandémie mondiale et dans son combat contre le terrorisme.
Lors de ce déplacement, accompagné de plusieurs parlementaires français, l’ancien maire socialiste de Sarcelles a ainsi rencontré les plus hautes autorités de l’État d’Israël, notamment Isaac Herzog, président de l’État d’Israël, et Naftali Bennett, Premier ministre. Des rencontres qui ont permis au député de réaffirmer sa solidarité à Jérusalem après la guerre contre le Hamas mais aussi « leur dire à quel point nous avons été impressionnés de la manière dont Israël a pu lutter contre la pandémie. Au-delà, nous avons pris des nouveaux contacts avec un nouveau gouvernement, une nouvelle assemblée. C’était aussi l’occasion de tisser de nouveaux liens et d’imaginer des nouvelles actions communes entre nos deux parlements ».
Avec le président et le Premier ministre israélien, François Pupponi a discuté du lien fort et historique qui existe entre les deux pays, comme il l’explique : « Leur volonté a été forte de dire que la France est un pays ami. Ils nous ont aussi alerté sur le risque majeur aujourd’hui en Israël qui concerne l’Iran et qu’ils avaient à ce niveau-là besoin de coopération et d’actions communes. »
Le député de la huitième circonscription du Val-d’Oise a également participé à une conférence avec l’ambassadeur de France au sujet de la situation politique et des relations franco-israéliennes. Sont-elles au beau fixe aujourd’hui ?
« Ces relations existent et sont plutôt bonnes. Les premiers contacts qu’il y a eu entre les gouvernements israélien et français se sont plutôt bien passés. Mais, ils attendent de la France un positionnement vis-à-vis de l’Iran. Les discussions vont continuer ». L’amitié entre la France et Israël date depuis longtemps et « ils ont la volonté de l’affirmer ».
En dehors de son voyage en Israël, François Pupponi est également revenu sur la première commission d’enquête chargée de rechercher d’éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans le cadre de l’affaire de Sarah Halimi. Son objectif, pour rappel, formuler des propositions pour éviter que ce genre de drames ne se reproduisent : « l’intérêt, ce n’est pas de refaire le procès d’une personne, ce n’est pas de se substituer à la justice. La justice mène des procédures en toute indépendance et les députés font de même ».
Le but ici est donc d’essayer de comprendre « comment un tel drame a pu intervenir, comment cela s’est passé du début jusqu’à la fin et de voir s’il n’y a pas eu des dysfonctionnements de la part d’un certain nombre d’institutions ».
Puis, une fois que tout aura été élucider, en tirer les conséquences : « Si nous constatons des manquements, nous pourrons saisir la justice. Si on constate des dysfonctionnements, on peut essayer de voter des lois. Ce que j’ai dit hier à cette commission c’est qu’il faut essayer de comprendre comment cela a été possible de passer d’un antisémitisme primaire à un antisémitisme du quotidien et comment cela n’a pas alerté un certain nombre d’institutions. On est surtout là pour essayer de comprendre, d’analyser et de tirer les leçons de drames comme ceux-là ».
L’ancien maire socialiste de Sarcelles détaille de surcroît la suite de procédures qui seront mises en place : « Nous allons travailler tout l’été pour faire la liste des personnes que nous voulons additionner. A partir du mois de septembre, nous travaillerons avec des auditions régulières. Nous avons six mois pour remettre ce rapport. A la fin, nous rédigerons un rapport qui sera ensuite voté et qui devra être ensuite diffusé ».
A l’ordre du jour également, les récentes manifestations contre la vaccination obligatoire des soignants, et l’extension du pass sanitaire. Les dérives antisémites ont exacerbé les tensions, notamment à cause de ceux qui n’ont pas hésité à porter l’étoile jaune en guise de rébellion : « C’est à vomir », explique François Pupponi sur Radio J, qui ajoute : «il faudrait emmener ces personnes, qui mettent l’étoile jaune de manière scandaleuse, dans des camps de concentration afin de le montrer ce qu’elle représentait vraiment. On ne peut pas utiliser comme ça des symboles qui sont si douloureux pour la communauté juive mais aussi pour l’humanité tout entière et les défenseurs des droits de l’Homme ».
Enfin, François Pupponi est revenu sur la lutte contre le séparatisme islamiste, dont le projet de loi doit être voté ce vendredi 23 juillet. L’ancien maire socialiste de Sarcelles se dit favorable au texte. «Cette république que nous représentons est un peu amnésique. On essaie de lutter contre ceux qui veulent mettre à mal la République. Mais, il est comme tous les textes : imparfait. On aurait voulu qu’il y ait quand même plus d’avancées… il peut donner le sentiment d’attaquer les religions et pas seulement au niveau du séparatisme ».
Cécile Breton
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