La Haute Cour de Justice en Israël a statué jeudi 26 mai que même si les Juifs du Maroc ont pu souffrir d'antisémitisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils n'ont pas droit à une indemnisation en tant que survivants de la Shoah. La loi israélienne sur la persécution nazie stipule que ceux qui ont souffert de problèmes de santé à la suite de la persécution nazie pendant la Shoah auront droit à des prestations et à une indemnisation.
Les plaignants avaient fait appel d'une décision du tribunal de district de Haïfa, qui a rejeté leur allégation de persécution nazie au Maroc. La Cour suprême a jugé que la privation de libertés et les restrictions imposées aux Juifs marocains pendant la guerre ne remplissaient pas les conditions énoncées dans la loi. Les juges ont affirmé que le préjudice subi par les Juifs marocains était principalement économique et largement limité à leur capacité à s'intégrer sur le marché du travail, à acquérir une éducation en dehors de la communauté juive et à choisir leur lieu de résidence. Les trois juges ont indiqué dans leur décision que les souffrances causées aux Juifs du Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale étaient le résultat de la pression du régime français de Vichy sur le gouvernement marocain pour qu'il mette en œuvre des lois antisémites.
Gabriel Attal
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