Les piqûres de guêpes, toujours redoutées et malvenues, sont responsables d’une douleur aiguë et parfois dangereuse selon leur nombre, leur localisation et le terrain sur lequel elles se produisent.
Un rétrécissement marqué entre le thorax et l’abdomen qui a fait parler de taille de guêpe. Sinon, une tête, des mandibules, des antennes, des stries jaunes et noires. Et surtout, relié à une glande à venin un aiguillon lisse qui ne reste pas dans le point de piqûre et peut donc resservir plusieurs fois.
Principalement avec l’abeille polinisatrice qui a une coloration générale brune, un corps plus compact et poilu, un dard en forme de harpon qui ne pique donc qu’une fois et uniquement pour se défendre : il reste planté dans la peau de la victime, est arraché avec une partie de l’abdomen lorsqu’on tente de l’enlever, ce qui provoque la mort de l’insecte. Le bourdon est facile à reconnaître, il est velu et plus gros, a un vol très bruyant, on le sait depuis Modeste Moussorsky, il pique mais ne laisse pas son dard à la différence du frelon qui lui aussi peut piquer plusieurs fois et plus douloureusement grâce à un dard plus long, effilé comme une pointe de fleuret.
A la différence des abeilles, elles ne participent pas à la pollinisation. Elles sont néanmoins très utiles car prédatrices des moustiques et autres insectes nuisibles pour les cultures. Elles se nourrissent d’aliments sucrés, de fruits en décomposition, du jus sucré des plantes, de viande. Et sont attirées par certaines crèmes ou parfums odorants.
Le venin de la guêpe (2 à 10 mcg par piqûre) contient différentes substances vasoactives et allergisantes, possiblement responsables lors du 2ème contact, sur des terrains atopiques, d’une réaction plus violente, un choc anaphylactique dont nous avons déjà parlé dans cette rubrique. La piqûre de guêpe est douloureuse chez tout le monde et dangereuse uniquement chez les personnes allergiques surtout si elle est multiple ou touche le visage et la bouche. Dans ces cas-là, mieux vaut consulter d’urgence.
Calmer l’angoisse et la douleur, en s’aidant de froid (une poche de glace sur la peau ou des glaçons dans la bouche) ou de médicaments, paracétamol et antihistaminiques (Aérius°, Kestin, Zyrtec) puis désinfecter la plaie. Si la réaction allergique est importante, le recours à l’adrénaline auto-injectable est recommandé mais tout le monde n’en a pas sur soi sauf les allergiques. Et dans les suites d’un épisode grave ou inquiétant, proposer une désensibilisation en milieu hospitalier.
On ne peut pas totalement éviter la piqûre mais : - Eviter de se parfumer avant de sortir ou de déjeuner à l’extérieur ; – Si des guêpes tournent autour du repas : rester calme et les chasser doucement avec un carton ; – Avant de boire, vérifier l’absence de guêpe à l’intérieur du verre ou de la cannette pour ne pas être piqué dans la bouche ou pire dans la gorge ; -Ne pas marcher pieds nus dans l’herbe sous peine de poser les pied dessus.
La présence des guêpes et leurs bourdonnements traduisent la poursuite des beaux jours : alors ne nous plaignons pas. Prenons juste quelques précautions pour ne pas nous gâcher cette période généralement fort agréable qui démarre espérons-le aux couleurs de l’été indien.
Docteur Serge Rafal
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