Un groupe de combattants du Hezbollah – rentrant à la base après avoir tiré des roquettes en direction d'Israël depuis une zone frontalière – a été accosté le mois dernier par des villageois en colère qui ont brisé les pare-brise de leurs véhicules et les ont retenus brièvement. C'était un rare incident de défi qui suggérait que beaucoup au Liban ne toléreraient pas les provocations du groupe terroriste libanais puissant qui risquent de déclencher une nouvelle guerre avec Israël.
Alors que le Liban s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté, de nombreux Libanais critiquent plus ouvertement le Hezbollah soutenu par l'Iran. Ils accusent le groupe terroriste – ainsi que la classe dirigeante – pour les multiples crises dévastatrices qui affligent le pays, notamment un krach monétaire dramatique et de graves pénuries de médicaments et de carburant.
Dans ses bastions, majoritairement habités par des musulmans chiites, il n'est pas rare aujourd'hui que des personnes se prononcent contre le groupe. Ils notent que le Hezbollah paie des salaires en dollars américains à un moment où la plupart des Libanais sont payés en monnaie libanaise, qui a perdu plus de 90% de sa valeur en près de deux ans.
Des manifestations et des échauffourées ont éclaté dans les stations-service du Liban et dans certains bastions du Hezbollah. Dans de rares manifestations de défi, des groupes de manifestants ont également fermé des routes clés dans ces zones au sud de Beyrouth et au sud du Liban.
Gabriel Attal
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