Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois à l’Assemblée Nationale et députée LREM des Yvelines était l’invité ce jeudi matin de Christophe Barbier à 7h45 dans l'émission "Le Barbier du Matin" sur Radio J. Elle est revenue notamment sur le début du procès des attentats du 13 novembre 2015.
Yaël Braun-Pivet est revenue sur les propos du terroriste Salah Abdeslam lors de l’audience mercredi. Il s'en est directement pris à la justice en disant qu’il était traité « comme un chien » en détention. « Je trouve ça indécent parce qu’on est sur l’affaire la plus grave qui soit arrivée à notre peuple dans son histoire récente. Ce procès c’est le moment de la démocratie, le moment de l’application de la règle de droit » a-t elle expliqué.
Si Salah Abdesalm est condamné à la perpétuité à la suite du procès, il devrait sortir de prison à 62 ans. Certains s’accordent pour dire qu’il devrait purger une « vraie » perpétuité à savoir mourir en détention. « Aujourd’hui on ne sort pas quand la peine de sûreté est terminée, on ne sort pas de droit, il y a des instances qui examinent les situations et il y a des personnes en France qui purgent des peines à perpétuité. »
Un procès hors normes qui risque d’impacter la campagne présidentielle et amener des excès sécuritaires « le terrorisme est toujours là donc évidemment la question sécuritaire va émailler la Présidentielle ».
Si la candidate RN Marine Le Pen s’est récemment auto-proclamée comme « la candidate de la Nation », Yaël Braun-Pivet rappelle que « la Nation appartient à personne et à tout le monde, personne ne peut s’ériger comme tel. Je ne supporte pas en tant que femme politique, ceux qui privatisent certaines de nos valeurs ».
La parlementaire a également réagi quant à la candidature pressentie d’Anne Hidalgo aux élections présidentielles, « il y a un an lors des municipales Anne Hidalgo avait juré de ne pas se présenter aux présidentielles, et là on est quasiment sûr qu’elle va le faire, c’est un peu trahir les électeurs. Quand on fait de la politique, quand on fait un mandat, il faut d’abord aller jusqu’au bout avant de se tourner vers le prochain. Quand on sollicite le suffrage des électeurs il faut exercer son mandat jusqu’au bout et ne pas courir vers le mandat d’après à chaque fois ».
Eric Zemmour n’a pas officiellement annoncé sa candidature aux présidentielles le CSA a annoncé qu’il était nécessaire de prendre en compte le temps de parole d’Eric Zemmour « je crois que c’est juste, on voit bien qu’il se prépare donc il est normal que la même règle s’applique à tous, c’est cela la règle de droit ».
Enfin, en ce qui concerne la réforme des retraites la député reste prudente « on veut la faire, c’est une réforme de justice sociale, mais les conditions de fin de l’épidémie et la situation économique ne sont pas encore assez solides ».
Alexandra Senigou
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.