Carine Klein Peschansky, ingénieure de recherche au CNRS était au micro de Laurence Kahn ce vendredi matin à 8h30 sur Radio J. Elle a présenté le programme de recherche « 13 novembre » sur la mémoire des attentats du 13 novembre 2015 piloté par l’Inserm et le CNRS.
Le programme «13-Novembre» sur la mémoire des attentats de Paris est une étude scientifique lancée au printemps 2016, avant le premier anniversaire des attaques. Une seule ambition: comprendre comment se construit la mémoire collective d’un événement traumatique en recueillant à intervalles réguliers les récits des témoins des attentats.
L’étude s’articule autour de quatre protocole de recherche. Carine Klein Peschansky a annoncé la troisième de l’étude 1000. « Cette étape consiste à l’enregistrement audiovisuel des témoignages de 1000 personnes, il peut s’agir de victimes ou de personnes qui étaient sur les lieux de par leur activité professionnelle tels que les pompiers, les médecins ou encore les policiers, elle sera lancée en phase trois lundi prochain ».
Le procès des attentats de novembre 2015 qui s’est ouvert le 8 septembre dernier pose la question de l’impact qu’il cause sur les victimes. Pour la chercheuse, il est évident que l’ouverture du procès a déclenché quelque chose chez les victimes et témoins.
« Depuis juin 2021, les 1000 personnes ont été recontactées, et l’on s’attendait à ce qu’elles nous parlent de questions logistiques pour les prochains enregistrements mais les préoccupations de ces personnes étaient liées au procès en vérité, car avec la pandémie, la prochaine phase d’enregistrements de témoignages a été décalé et se fera ce mois-ci en simultané avec le procès. Ce qui est ressorti c’est que ces gens ont envie de participer, ils pensent qu’en cette période ils auront besoin de nous parler » a-t-elle expliqué.
Alexandra Senigou
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