Le géopolitologue Meir Masri était au micro d’llana Ferhadian dans le Morning de Radio J ce mardi matin à 8h30. Il est notamment revenu sur les relations diplomatiques entre Israël et ses voisins arabes.
C’est dans un contexte de tensions après des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza et une riposte de Tsahal que le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, a présenté mardi 13 septembre, sa « nouvelle version » pour stabiliser les relations entre Israël et Gaza.
L’Etat hébreu devrait s’orienter selon Lapid vers un processus économique en échange de la sécurité, mais a exclu toute négociation avec le Hamas. Une décision qui intervient la semaine même où on célèbre les accords d’Oslo. « Cela consiste à soutenir la population de Gaza par un tas de mécanisme qui font passer les aides directement par l’autorité palestinienne pour contourner le Hamas. C’est une défaite pour le Hamas parce qu'il ne disposera plus des aides qui entrent dans la bande de Gaza. Cela ne passera plus par lui, sur cette question il y a un consensus en Israël et dans le monde : renforcer l’Autorité Palestinienne, affaiblir le Hamas », a expliqué le géopolitologue.
Le Premier ministre Naftali Benett veut se faire une place sur la scène internationale, après le très fort engagement de son prédécesseur ces dernières années. Naftali Benentt a ainsi été accueilli ce lundi, par le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi à Charm el-Cheikh, ville balnéaire de la péninsule du Sinaï. Une première rencontre israélo-égyptienne depuis pus de 10 ans. « C’est une première visite depuis dix ans à cause de la période d’instabilité en Egypte. La visite de Bennet en Égypte est une étape importante pour parler des préoccupations communes aux deux pays vis à vis de la bande de Gaza. L’idée n’est pas de résoudre le conflit, mais de renforcer l’Autorité Palestinienne et ses institutions ».
Cette semaine marque aussi l’anniversaire des accords d’Abraham. En un an, beaucoup de choses ont évolué et Israël n’est plus du tout dans la même configuration qu’autrefois, et plus vraiment « seul contre tous ». Pour Meir Masri, « les accords d’Abraham ont été un tournant majeur pour relations israélo-arabes. L' impact été assez importants et ils ont souvent été critiqués par les Palestiniens. On remarque que la relation israélo-musulmane n’es plus taboue. Il y a une volonté de certains pays de resserrer les liens avec l’Etat Juif. De plus en plus de responsables du Golfe, d’étudiants, d’hommes d’affaires viennent de pays musulmans.
En ce qui concerne la question nucléaire iranienne, cela ne semble pas être la priorité ici. Même si pour le géopolitologue « il n’y pas de doute sur le fait que le rapprochement israélo-arabe participe indirectement à la question mais ce n’est pas son but premier ».
Alexandra Senigou
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