C’est l’un des seuls Etats en Europe à considérer encore l’IVG comme un crime, même en cas de viol, inceste, maladie du fœtus ou danger pour la mère. Un médecin qui le pratique.
Selon Gabriele Mangiatorri, prêtre de 73 ans, l’avortement est « Tuer un enfant innocent est un acte grave, un crime ». Pour ce prêtre qui officie à l’Eglise San Francesco, l’avortement est « une nouvelle forme de la Shoah pendant lequel six millions de Juifs ont été exterminés ».
A deux semaines du référendum sur l’IVG, prévu le 26 septembre, ce sujet explosif divise ce micro-état de 33 000 habitants enclavé dans le centre de l’Italie. Si le oui l’emporte, l’avortement sera autorisé jusqu’à 12 semaines, et au-delà seulement en cas de menace pour la vie de la mère, ou d’anomalie détectées chez le fœtus.
A l’origine du référendum, l’Union des femmes saint-marinaises s’insurge, « Il faut en finir avec cette hypocrisie qui consiste à envoyer les femmes de l’autre côté de la frontière » pour avorter en Italie, « sans aucune aide ».
En termes de droits des femmes, Saint-Marin a toujours eu un train de retard: le divorce n’a été instauré qu’en 1986, le vote des femmes en 1964 et leur éligibilité en 1974. L’influence de l’Eglise y est très forte.
ES
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