L'Iran a franchi un nouveau seuil en augmentant à plus de 120 kg son stock d'uranium enrichi à 20%. Il se rapproche des 90% nécessaires à la confection d'une bombe.
Le régime islamique l’a reconnu lui-même à la télévision d’état hier. Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Mohammad Eslami s’est justifié : "Nous avons dépassé les 120 kg. Nous avons plus que ce chiffre. Notre peuple sait bien qu'ils (les Occidentaux, NDLR) étaient censés nous donner le combustible enrichi à 20% pour utiliser dans le réacteur de Téhéran, mais ils ne l'ont pas fait".
En avril, la République islamique a franchi le seuil inédit de 60% et en a produit depuis 10 kg. Conclu en 2015 avec l’Iran l'accord signé sous l’ère Obama aux Etats-Unis offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU. Mais après son abandon en 2018 par l’administration Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les États-Unis ont en retour imposé des sanctions.
ES
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