Pour la première fois, 60 ans après, un président français s'est rendu samedi 16 octobre sur les lieux du massacre des Algériens commis lors du 17 octobre 1961. Lors de la cérémonie officielle, le Président a dénoncé des « crimes inexcusables pour la République commis sous l’autorité de Maurice Papon préfet de police de Paris. "Le dirigeant français est allé plus loin que la "sanglante répression" admise par François Hollande en 2012.
Le chef de l’Elysée s’est notamment recueilli et a observé une minute de silence à la hauteur du pont de Bezons (à Colombes), emprunté il y a 60 ans par les manifestants algériens qui arrivaient du bidonville voisin de Nanterre à l’appel de la branche du FLN installée en France. Alors que le nombre de morts est estimé par les historiens à au moins plusieurs dizaines, le bilan officiel fait état de seulement trois morts.
Par ailleurs, pour la première fois, un préfet de police a assisté ce dimanche matin aux cérémonies rendant hommage aux victimes du massacre. Didier Lallement était présent, sur le pont Saint-Michel à Paris pour déposer une gerbe de fleurs.
L’Algérie commémore elle aussi ce week-end ce massacre. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ainsi prôné samedi une approche « loin de la prédominance de la pensée colonialiste » dans le traitement des dossiers historiques avec la France. D'ailleurs à partir d’aujourd'hui tous les 17 octobre l’Algérie observera une minute de silence en mémoire des victimes de cette tragédie, selon le responsable algérien.
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