Blue flag : lancement en Israël du plus grand exercice international conjoint, la chronique d'Arié Bensemhoun

Israël.

Blue flag : lancement en Israël du plus grand exercice international conjoint, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit: DR)

Dimanche 17 octobre, a débuté dans le Negev Blue Flag, un exercice aérien multinational de grande envergure qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois, et qui comprendra des survols de Jérusalem et de Tel Aviv. Des forces aériennes provenant des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, de la France, de la Grèce et de l’Inde participent à ce cinquième exercice bi-annuel, avec des avions de quatrième et cinquième génération, notamment les F-35, F-15, Eurofighter, Dassault Rafale et Dassault Mirage 2000. Il s’agit de la formation conjointe la plus importante jamais organisée en Israël. Pendant 12 jours, seront simulés des combats air-air et air-sol, des attaques de missiles sol-air, et divers scénarios opérationnels en territoire ennemi, a indiqué l’armée israélienne.

Les escadrilles israéliennes et allemandes sont respectivement conduites par le général de division Amikam Norkin et le lieutenant général Ingo Gerhartz, tous deux chefs d’état-major de l’armée de l’air de leurs pays. Les deux hommes ont également survolé le camp de concentration de Dachau en Allemagne plus tôt cette année. Avant le début de la formation, Norkin et Gerhartz se sont rendus au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem.

Pour Tsahal, l’objectif de ce type d’exercice est de « renforcer la coopération stratégique et internationale, d’apprendre et d’approfondir la coordination des avions de cinquième et quatrième génération dans un environnement opérationnel difficile, en mettant l’accent sur le renforcement et la mise en place des capacités opérationnelles des forces aériennes ».

Blue Flag permet aussi à l’armée d’améliorer ses capacités, car ces vols donnent aux pilotes israéliens l’occasion de voir comment les autres forces aériennes opèrent et leur apprennent à travailler et communiquer efficacement avec des pilotes et des équipages étrangers, ce qui pourrait s’avérer utile si Israël participait un jour à une opération militaire multinationale.

À un niveau plus large et stratégique, ces exercices internationaux renforcent également les relations diplomatiques entre les pays participants.

En effet, alors que les relations entre la France et Israël ont été dernièrement troublées par l’affaire NSO, il est capital que les relations militaires ne soient pas altérées par cette brouille passagère. La coopération entre la France et Israël dans ce domaine repose sur des consultations stratégiques, ainsi que sur un dialogue entre les autorités militaires des deux pays. Le dialogue stratégique, qui revêt un intérêt crucial, permet des échanges sur les questions de sécurité régionale, sur la dimension européenne et méditerranéenne.

C’est aussi dans cette perspective qu’ELNET déploie ses activités. Think tank du dialogue stratégique entre les pays européens et Israël, l’organisation facilite les échanges de haut niveau entre experts et personnalités politiques, au-delà des contraintes des relations inter gouvernementales officielles, sur des questions internationales cruciales comme la lutte contre le terrorisme, le danger du nucléaire iranien ou encore le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Dans ce même esprit cette semaine, à l’occasion de la tenue de la 22ème édition du salon Milipol de Villepinte, ELNET a convié une délégation israélienne de haut niveau à se rendre à Paris pour un programme d’échanges et de rencontres avec des personnalités du monde de la défense et de la sécurité telles que Elazar Stern, ministre du Renseignement, les députés Yoav Gallant (Likoud), ancien ministre et ancien commandant du commandement sud de Tsahal, Yossi Shain (Israel Beitenou), président du groupe d’amitié avec le Parlement européen, Tzahi Hanegbi (Likoud), ainsi que des généraux de Tsahal, Dr. Jonathan Spyer, Directeur du Centre Rubin pour la recherche en relations internationales de l’Université Reichman, Oz Noy, ancien haut gradé du Shabak, actuellement chercheur à l’Institut international pour le contre-terrorisme (ICT – Herzliya), et les maires de Kyriat Shmona et Sdérot,  Avihai Shtern et Alon Davidi.

Indéniablement, et c’est tout l’enjeu de notre mission chez ELNET, nous pensons que l’avenir sécuritaire de l’Europe passe par une meilleure coopération entre les nations, en particulier autour du bassin méditerranéen, et par une intensification des relations avec Israël et les pays signataires des Accords d’Abraham.

Arié Bensemhoun

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