Le rabbin Michaël Azoulay spécialiste des questions de bioéthique dans le Judaïsme était au micro d’Ilana Ferhadian ce mercredi matin dans le Morning de Radio J à 8h45. Il est revenu sur les positions du judaïsme à l’égard de la Gestation pour autrui (GPA) et de la Procréation Médicalement Assistée (PMA).
Le rabbin de la communauté de Neuilly-sur-Seine a rappelé que la question de la stérilité est souvent retrouvée dans la Torah. « C’est un sujet récurrent car les patriarches et les matriarches ne peuvent pas transmettre leur pensée si ils n’ont pas de descendance. C’est donc un problème souvent évoqué », a-t-il expliqué.
Si la PMA est globalement acceptée par les rabbins pour les couples hétérosexuels, la GPA suscite le débat. « Dans la tradition juive on a une obsession de la filiation, et c’est pour cela que le don de sperme et d’ovocytes posent problème, c’est anonyme. Comment établir la filiation de l’enfant ? Il y aussi la crainte de mariages consanguins par la suite », a déclaré le Rabbin Michaël Azoulay.
« La PMA pour les femmes seules est tolérés sauf pour une minorités de juifs orthodoxes. Cela concerne les jeunes femmes qui n’ont pas rencontré l’âme soeur ou qui ont fait des études longues et difficiles et qui n’ont pas pu se marier », indique le rabbin.
La GPA reste donc une question très délicate vis à vis de la tradition juive mais qui tend à évoluer. Pour Michaël Azoulay, "la majorité des responsables religieux est contre mais une minorité l’autorise pour des cas graves comme des femmes qui n’auraient pas ou plus d’utérus. Ce qui pose problème c’est surtout de savoir qui sera la mère en cas de GPA. La plupart des rabbins considèrent que c’est celle qui porte le bébé et qui en accouche".
Alexandra Senigou
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