Sammy Ghozlan, président du Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme (BNCVA) était au micro d’Ilana Ferhadian ce jeudi matin à 8h45 dans le Morning de Radio J. Il est notamment revenu sur les récentes agressions antisémites en Seine-Saint-Denis.
Différents actes anti-juifs ont été recensés en Seine-Saint-Denis à Romainville, des lettres anti juives ont été déposées dans des boîtes aux lettres. Des actes racistes de plus en plus commun dans le département. « Il y a même plusieurs synagogues qui ont fermé. C’est le premier département musulman de France et la radicalisation y est un fléau depuis plusieurs années. C’est devenu un territoire de plus en plus délaissé par les juifs », a expliqué Sammy Ghozlan.
Il est également revenu sur l’assassinat du professeur Samuel Paty. « Certains ont découvert le danger auquel étaient exposés les professeurs avec ce qui est arrivé à Samuel Paty, mais cela fait des années que certains subissent des menaces. Je connais des professeurs qui ont été forcés d’annuler des voyages de la mémoire à Auschwitz parce que des collègues pro-palestiniens faisaient pression », a affirmé Sammy Ghozlan.
Le président du BNCVA est également revenu sur le procès de Mireille Knoll qui s’ouvrira lundi 25 octobre. Certains ont vivement critiqué le texte apposé sur la plaque commémorative inaugurée mardi dernier. Elle ne mentionne pas le caractère islamiste du terrible attentat qui a causé la mort de la vieille dame.
« Nous attendons que les auteurs soient condamnés gravement. Pour ce qui est de la plaque pour Mireille Knoll je pense que cela traduit un vrai problème qu’on a en France. En France, on prend des gants pour dire les choses, on aime faire de grands discours mais on ne passe pas aux actes. C’est pour ça qu’il y aura toujours de l’antisémitisme et les juifs continueront à quitter le pays », a déclaré Sammy Ghozlan.
Alexandra Senigou
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