L'avocat au barreau de Paris, Elie Korchia, était l'invité de Steve Nadjar dans le Grand Journal de Radio J ce vendredi après-midi. Seul candidat à l'élection à la présidence du Consistoire central, il est revenu sur les enjeux de sa candidature et ses objectifs pour son mandat. 330 grands électeurs sont appelés à voter dimanche 24 octobre à Paris pour élire le nouveau président du Consistoire central de France. "La première chose que j'ai annoncée, qui était très importante notamment par rapport à toutes les régions, est ma décision de ne pas me représenter lors de l'élection du renouvellement des administrateurs du consistoire de Paris, pour bien démontrer qu'en tant que président du Consistoire de France, j'œuvrerai avec tous mes amis de Paris-IDF et des consistoires régionaux. J'essaierai, modestement, d'avoir une profonde écoute et une disponibilité, qui seront les mêmes pour les petites, moyennes et grandes communautés", a déclaré Elie Korchia, âgé de 50 ans.
"Je vais agir dans un esprit de tandem avec le Grand Rabbin Haïm Korsia"
Le candidat à la présidence du Consistoire central a fait un tour de France des communautés dès après les fêtes de Tichri et a partagé dans son programme ce que lui ont dit les communautés de France qu'il a rencontrées. "Les communautés m'ont dit qu'elles avaient besoin d'avoir un Consistoire central fort et réactif, qui soit dynamique, à leur écoute et très présent. Un important travail a été fait mais ce qui m'est revenu c'est qu'elles attendent vraiment davantage", a ajouté celui qui est aussi avocat au barreau de Paris. "Il y a d'autres endroits où il y a un pôle de vie extrêmement fort, je pense à Marseille qui se développe énormément depuis ces dernières années, ou encore à Lyon et à d'autres régions, qui sont en développement et qui ont donc un potentiel d'activité important, mon rôle sera donc de les accompagner au mieux", a souligné Elie Korchia.
Il a également expliqué quelles seront ses relations avec le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia: "Le président du Consistoire de France est le représentant du Judaïsme français car il fédère tous les consistoires régionaux tout comme l'est le Grand Rabbin sur la partie spirituelle. Nous agirons ensemble et en concertation dans l'esprit d'un véritable tandem avec le Grand Rabbin de France".
"Le Judaïsme n'a jamais été en contradiction avec le bien-être des animaux"
L'avocat au barreau de Paris a aussi évoqué la question de l'abattage rituel en France et en Europe (notamment en Belgique). "La chance d'avoir un Consistoire, tel qu'il est organisé chez nous depuis 1808, à la fois fort et structuré, c'est que nous pouvons mieux agir face à des sujets tels que la préservation de l'abattage rituel tant en France qu'en Europe. Ce qu'il s'est passé en Belgique en est la preuve car si le dossier n'est pas porté fortement et de façon convaincante nous pouvons en arriver à ce type de situations très défavorables. Le Judaïsme n'a jamais été en contradiction avec le bien-être des animaux, et la façon que nous avons d'abattre les animaux, dans le cadre de l'abattage rituel, n'est aucunement synonyme de cruauté avec les animaux", a expliqué Elie Korchia. "Il ne faudrait pas que certains fassent croire que remettre en cause l'abattage rituel en France permettrait d'agir mieux pour le bien-être animal!", a ajouté le candidat à la présidence du Consistoire central de France.
Gabriel Attal
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