La désignation par Israël de six principaux groupes de la société civile palestinienne comme « organisations terroristes » interdites est une attaque injustifiée, a déclaré ce mardi la chef des droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet. L'Etat hébreu a déclaré que sa décision de la semaine dernière était due à son financement présumé du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Elle a affirmé que la décision était une attaque contre les défenseurs des droits humains, contre les libertés d'association, d'opinion et d'expression et contre le droit à la participation du public. Elle a demandé la révocation immédiate de la décision.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a indiqué que la législation antiterroriste ne devrait pas être appliquée aux activités légitimes en matière de droits de l'homme et d'aide humanitaire. "Les organisations (...) sont confrontées à des conséquences de grande envergure à la suite de cette décision arbitraire, tout comme les personnes qui les financent et travaillent avec elles", a déclaré Bachelet. "Le travail crucial qu'ils effectuent pour des milliers de Palestiniens risque d'être interrompu ou sévèrement restreint", a-t-elle ajouté. Elle a souligné que la décision aurait "un effet dissuasif" sur les défenseurs des droits humains.
La France exprime elle sa « préoccupation » concernant la liste noire par Israël de six organisations de défense des droits palestiniens pour leurs liens présumés avec le Front populaire de libération du groupe terroriste palestinien. "La France réitère son attachement au rôle vital que joue la société civile dans la vie démocratique", a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. « Nous demandons des éclaircissements aux autorités israéliennes. »
Gabriel Attal
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