La présidente du Rassemblement, candidate à l’Elysée a été reçu en grande pompe par le premier ministre hongrois.
Escorte policière, tapis rouge, déjeuner en petit comité et conférence de presse "officielle": Marine Le Pen s'est dite "honorée" de l'accueil que Viktor Orban lui a réservée au monastère des Carmélites, aujourd'hui bureau du Premier ministre, surplombant le Danube. Éric Zemmour n'avait eu, lui, droit qu'à un entretien privé.
Menacée d'être écartée dès le premier tour de la présidentielle d’avril, selon certains sondages récents, Marine Le Pen a cherché à asseoir sa stature en s'affichant aux côtés du Premier ministre hongrois, défenseur des valeurs "illibérales" en Europe.
Interrogé sur le scrutin à venir, Viktor Orban s'est cependant gardé de "prendre position", "la décision revenant au peuple français".
Ils ont affiché une vision commune de l’Union Européenne lors de leur conférence de presse, l’Union Européenne. Marine Le Pen a même évoqué sa "brutalité idéologique", refusant tout principe de primauté du droit en référence au bras de fer polonais. Viktor Orban, dont le parti a quitté en mars le groupe PPE (droite) au Parlement européen, a expliqué être "en quête de partenaires pour coopérer dans cette nouvelle ère". Et le camp de Marine Le Pen est "incontournable", a-t-il dit, saluant son "soutien" inébranlable au fil des ans.
A quelques mois d'élections nationales délicates pour elle, et très serrées pour lui, tous deux ont martelé leur message souverainiste et prôné une alliance des nations. Mais sans aucune annonce concrète dans ce sens. La candidate du RN a refusé de critiquer la nouvelle loi hongrois anti-LBGT, qui dans le texte interdit "la promotion et la représentation de l'homosexualité" auprès des moins de 18 ans. Elle s’est aussi rangée du côté de Victor Orban pour dénoncer l’immigration et pour défendre les valeurs chrétiennes.
ES
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