Poursuivi pour provocation à la haine raciale, l'ancien président du parti d'extrême droite, Front National, Jean-Marie Le Pen, a été relaxé par la justice pour ses propos sur la "fournée" en 2014.
Dans une vidéo diffusée le 6 juin 2014, l'élu d'extrême droite, alors député européen, s'en était pris aux artistes engagés contre le FN, tels Yannick Noah, Guy Bedos et Madonna. Alors que son interlocutrice lui avançait le nom du chanteur Patrick Bruel, d'origine juive, Jean-Marie Le Pen avait commenté dans un rire: "Ça ne m'étonne pas. Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois!"
Dans un courrier transmis au tribunal, Jean-Marie Le Pen, âgé de 93 ans, a une nouvelle fois soutenu que le mot "fournée" n'avait "jamais eu de signification polémique ni même politique", ses avocats plaidant la relaxe. "Bien sûr, ça n'a rien a voir avec les fours crématoires... de qui se moque-t-on ?", a protesté, ironique, Me Marc Bensimhon, avocat du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA). Le ministère public a de son côté souligné que "l'usage du terme 'fournée' n'a absolument rien d'innocent" et constitue une "grave faute morale".
Gabriel Attal
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