Samuel Lejoyeux, nouvellement élu président de l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF), était au micro d’Ilana Ferhadian, ce mardi matin à 8h45 dans le Morning de Radio J. Il est revenu sur son parcours militant tout en présentant les objectifs principaux de son mandat de deux ans.
Élu avec 82,2% des voix récoltées lors du congrès de l’UEJF qui se tenait le week-end dernier, le nouveau président est tout d’abord revenu sur son parcours. « Je suis diplômé de Sciences Po Paris et j’ai obtenu mon diplôme d’avocat. Cela fait quatre ans que je suis en poste au Bureau National de l’UEJF, avant j’étais déjà engagé à l’UEJF Sciences Po », a expliqué Samuel Lejoyeux.
Un cursus brillant et un parcours atypique. Avant de s’engager à l’UEJF, le jeune avocat militait dans les rangs de l’UNEF, un syndicat étudiant particulièrement marqué à gauche et gagné par l’antisionisme. Il décide ensuite de s’engager à l’UEJF, un changement radical qui sonne comme un virage à 180 degrés. « Une rumeur a beaucoup circulé comme quoi j’avais soutenu le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon mais c’est totalement faux. J’ai été à l’UNEF pendant deux ans, comme beaucoup de ceux qui ont rejoint Emmanuel Macron quelques années plus tard, mais j’y ai vu un antisionisme grandissant, ça ne correspondait plus à mes valeurs », a-t-il affirmé.
Interrogé sur les grands axes de son futur mandat, Samuel Lejoyeux explique vouloir mettre l’accent sur le rassemblement des étudiants juifs, sans oublier la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. « Ce qu’il faut c’est rassembler les étudiants juifs. Il faut aussi combattre l’antisémitisme à la fac. Aujourd’hui, c’est très porté par l’extrême-gauche sur les campus et cela représente un vrai danger pour les étudiants juifs. Avec la campagne présidentielle, il va falloir être en première ligne ». Il a également souligné que les actions entreprises par le précédent bureau pour combattre la haine en ligne, particulièrement sur Twitter, seraient poursuivies.
En ce qui concerne le lien historique de l’UEJF avec Israël, le nouveau président entend déconstruire les préjugés sur le conflit. « Nous avons depuis plusieurs années un projet dont je suis très fier : « Avoir 20 ans en Israël ». On demande à des étudiants israéliens de venir sur les campus français à la rencontre de leurs homologues français pour casser tous les a priori sur le conflit. Aucune question n’est taboue, et au fil des échanges les préjugés tombent vite. C’est très important de mener ce type d’action dans les facultés parce que l’on sait qu’aujourd’hui c’est l’antisionisme qui sévit sur les campus », a-t-il indiqué.
Enfin, Samuel Lejoyeux est revenu sur la polémique qui a enflammé les réseaux sociaux quelques jours avant le congrès de l’UEJF. Alan Nahum, un ancien président de l’UEJF Assas a annoncé par surprise sa candidature à la présidence. Il a notamment porté des accusations graves sur l’UEJF qu’il estime dépourvue de tout débat démocratique, il a également déclaré que sa candidature aurait été bloquée par le bureau en place.
Pour Samuel Lejoyeux, « c’était une candidature surprise, il aurait pu en parler avant ça aurait fait un débat d’idées et c’est comme ça que se déroule une élection sereine. Je voulais un débat avec lui. Ce qu’il faut comprendre c’est que ce n’est pas un engagement à prendre à la légère surtout qu’Alan Nahum n’a pas brillé par son engament militant lorsqu’il était à la tête de l’UEJF Assas. Il ne m’en a jamais parlé alors que je le connais depuis des années, j’ai même été son référent. Ce que je regrette profondément c’est la diffamation et les injures qui ont été proférées à l’encontre de certains militants de l’UEJF ».
Alexandra Senigou
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