Laurent Dassault, ami d’Israël, connait bien le monde des affaires de l’Etat Hébreu. Fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, le magazine Forbes le classe dans le "Top 400" de son classement des fortunes.
Après avoir fait carrière dans le milieu bancaire, de 1977 à 1990, Laurent Dassault a rejoint Dassault Investissements.
« Il est chargé de la diversification du groupe notamment dans les domaines de la viticulture et de l’art. Président de Château Dassault et propriétaire d’un domaine en Argentine en association avec Benjamin de Rothschild il préside le Conseil de surveillance de l’Immobilière Dassault ». (Wikipédia)
Dans les archives d’IsraelValley, un article de Sabine Roitman (extraits) : « Je suis le Dassault qui est revenu en Israël, celui qui y investit ». C’est ainsi que Laurent Dassault, deuxième des quatre enfants de Serge Dassault, se définit lorsqu’il me reçoit dans son bureau du Rond-point des Champs-Elysées.
Il rappelle les liens anciens qui ont uni à Israël dès sa création Marcel Dassault, un grand-père qu’il évoque toujours avec beaucoup d’affection, et comment Shimon Peres, alors Ministre de la Défense, faisait valser sa mère dans leur salon. Il mentionne également avec émotion le plus proche collaborateur de son grand-père pendant près d’un demi-siècle, le général Pierre de Bénouville, qui n’hésita pas à braver l’embargo décrété pendant la « guerre des six jours » en fournissant des armes à Israël en juin 1967. »
A titre personnel Laurent Dassault a investi dans des fonds en Israël :
– Qumra Capital qui s’intéresse à des start-ups déjà mûres.
– Fortissimo Capital.
– Pitango Venture Capital.
– Catalyst, le fonds d’Eddy Cukierman,
– JVP (Jerusalem Venture Partners), premier accélérateur de Jérusalem.
LE PLUS. Selon Zonebourse : « Avec ses boucles grises et son regard rieur, le directeur général délégué du groupe industriel Marcel Dassault raconte à l’AFP comment son illustre grand-père, rescapé du camp de Buchenwald, lui parlait de ses vacances d’été en Grèce dans la maison natale de sa mère, Noémie Allatini. Dans les jardins de cette belle bâtisse de Thessalonique, qu’on appelait alors Salonique, Laurent Dassault avait inauguré il y a quelques années le buste de son ancêtre Moïse Allatini, “entrepreneur génial et grand mécène pour la ville”.
“Pour moi, c’est un peu un retour aux sources”, avait confié l’homme d’affaires. “C’est notre histoire, c’est notre fierté: Marcel Dassault a été en France ce que les Allatini ont été à la Grèce”, s’enthousiasme le sexagénaire amoureux d’art, de vin et de chevaux. Pour lui, Marcel Dassault, décédé en 1986, “a pris exemple sur Moïse : il était universel comme l’était son aïeul”.
L’oncle de Noémie et par conséquent l’arrière-arrière-grand-oncle de Laurent, Moïse Allatini, “médecin de formation, grande figure de la communauté juive de Salonique à la fin du XIXe siècle, a oeuvré toute sa vie en faveur du développement intellectuel et de la modernisation” de Salonique, à l’époque à majorité juive, a souligné le consul général de France, Philippe Ray, lors de l’inauguration. Sur ses traces, “mon grand-père a fait plein de choses pour l’éducation, pour la recherche, la religion”, poursuit Laurent Dassault, qui a rejoint le groupe en 1991.
“Comme Moïse, Marcel Dassault était un grand mécène”, s’enorgueillit son petit-fils, les yeux embués par l’émotion. “Comme disait mon grand-père, la plus grande qualité qu’on peut avoir dans la vie, c’est la générosité”, relate l’héritier d’une des plus grandes fortunes de France. “Surtout quand on a la chance de naître avec beaucoup de choses, il faut savoir redistribuer intelligemment, avec beaucoup d’humilité et dans la gratitude”.
Le second des quatre enfants de Serge Dassault, ancien PDG décédé du groupe, Laurent a “beaucoup appris” de son grand-père qu’il a “eu la chance” de côtoyer 33 années. En particulier “l’importance du sang, de nos origines, de notre histoire et de la Grèce dont il m’a beaucoup parlé”, se souvient-il.
Aujourd’hui, le gérant du Saint-Emilion grand cru classé Château Dassault, se “sent Thessalonicien et Grec, aussi bien que Français”. “Le plus extraordinaire”, confie-t-il, “c’est que je suis le seul de la 3e génération à avoir été touché par cette histoire, mes frères et soeur sont assez loin de tout cela”.
Sans être pratiquant, Laurent Dassault “revendique son héritage juif, c’est la manifestation de quelque chose de très personnel”, sans doute issue de “sa proximité avec son grand-père”, a expliqué à l’AFP l’historien Pierre Assouline, biographe de Marcel Dassault et ami de Laurent. Grâce à lui, “le nom Allatini trône à nouveau dans Salonique”, a-t-il noté, “c’était une famille juive séfarade” et “Laurent a hérité du judaïsme en tant qu’identité”.
Sur sa carte d’identité figure encore le nom de son grand-père Bloch-Dassault. Interné à Drancy puis déporté à Buchenwald et sauvé grâce au soutien de communistes qui tenaient le camp, Marcel Bloch avait choisi le pseudonyme de son frère résistant Darius Bloch, l’un des théoriciens du char d’assaut, dont il avait fait disparaître l’apostrophe pour son identité d’après-guerre.
“Il faut que je sois digne de cette légende, j’ai un devoir de mémoire et de réussite”, estime Laurent, aujourd’hui chargé de la diversification des investissements du groupe. “Sans Moïse, sans Noémie Allatini, mon arrière grand-mère de Grèce, je ne serais pas là aujourd’hui”, revendique Laurent. “La Grèce fait partie de l’histoire industrielle de Dassault Aviation et de l’histoire familiale, et j’espère que cela va continuer”, ajoute Laurent qui “aimerait continuer à investir en Grèce”.
Daniel Rouach
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