Eric Zemmour ne s’est pas déplacé au tribunal correctionnel de Paris. Son avocat, Me Olivier Pardo s’en explique: c’est pour « éviter que l'enceinte judiciaire ne se transforme en studio de télé d'information en continu ».
Lors d'un débat de l'émission "Face à l'info" sur les mineurs isolés après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le chroniqueur avait déclaré: "Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent". Selon sa défense, il n’a fait que « redire avec des mots différents » les inquiétudes exprimées par les autorités sur la délinquance liée aux mineurs non accompagnés.
Il y a une trentaine de parties civiles pour ce procès comme la Ligue des droits de l’homme et la Maison des potes, mais aussi une vingtaine de conseils départementaux puisqu’ils gèrent l’aide sociale à l’enfance. En tant que diffuseur des propos, Canal+ est jugé aux côtés d’Eric. Zemmour. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a déjà sanctionné, en mars, la chaîne d'information d'une amende de 200 000 euros, pour « incitation à la haine » et « à la violence ».
Les propos du polémiste de 63 ans lui ont valu, depuis une dizaine d’années, une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné deux fois pour provocation à la haine. Huit autres procédures sont en court contre lui. Début février 2021, Éric Zemmour est relaxé par le tribunal de Paris où il était jugé pour "contestation de crime contre l'humanité" après avoir soutenu que le maréchal Pétain avait "sauvé" les Juifs français sur Cnews en 2019. Mais les parties civiles, dont la Licra, ont fait appel et l'audience doit se tenir en janvier 2022, à la Cour d'appel de Paris.
ES
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.