Clean coins est une jeune start up installée à Haïfa qui a développé une appli éponyme qui rémunère par une monnaie locale et non pas virtuelle les ramasseurs de déchets. Comment les rémunère-t-elle ? La réponse est dans le nom même de la société ou de l'application en distribuant des clean coins, des pièces propres qui ont cours limité pour l'instant à quelques enseignes.
Il y a déjà 16 000 adeptes à raison de plus de 1000 en action chaque semaine. Ils prennent en photo leurs prises de guerre, des déchets qui ont été jetés n'importe où et cela crédite leur compte des fameuses pièces propres. 25 enseignes fournissent des biens ou des services en échange des pièces en question. Tout cela est subventionné par des municipalités et sponsorisés par des entreprises. Ca c'est le modèle économique qui fait tourner l'appli.
Si nous pouvons nous enthousiasmer pour l'appli dont l'idée est vraiment géniale, nous ne pouvons pas en revanche nous satisfaire des causes qui poussent ces organisations à être des sponsors. Et ces causes, ce sont les tonnes de déchets produits par les Israéliens. Statistiquement Israël est loin d'être au palmarès des bons élèves en matière de déchet.
Israël produit proportionnellement plus de déchets par tête d'habitant que la plus part des Européens et 1,I fois plus de déchets plastique par habitant ce qui en fait un mauvais élève mais ces excès en photographie instantanée sont en évolution positive du fait d'initiatives de plus en plus engagées dans le monde des associations environnementales. C'est l'occasion pour nous de vous parler de Adam Teva V'Din, l'être humain, la nature et la loi, une association qui milite pour l'élaboration d'une véritable loi environnementale en Israël.
C'est une prise de conscience nécessaire en Israël et qui aboutit à un cercle vertueux. Le fait que des entreprises et des institutions soient prêtes à mettre de l'argent pour sponsoriser de tels projets est un signe très encourageant.
Jean-François Strouf
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