Juliette Méadel, élue d’opposition divers gauche à Montrouge, avocate et ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, était au micro de Christophe Barbier à 7h45 ce lundi matin dans l'émission "Le Barbier du matin" sur Radio J.
L’ancienne secrétaire d’Etat dénonce le « recours intempestif aux ordonnances » de la part du gouvernement accentué en période de reprise épidémique. « On va avoir une cinquième vague. Ce qui compte, ce n’est pas d’empêcher le Parlement de délibérer. Est ce qu’il faut fermer les frontières ? Il n’est pas nécessaire de mettre le Parlement sous cloche pour prendre ces décisions », a-t-elle expliqué.
Juliette Méadel est revenue sur le procès des attentats du 13 novembre 2015. Dans son livre intitulé Un impérieux besoin d’agir, elle confie qu’au moment de l’arrestation de Salah Abdeslam, certaines victimes auraient préféré qu’il fût tué plutôt que jugé. « Le procès donne une tribune aux terroristes, mais on entend la parole des victimes. À la fin des fins, ce sera le triomphe d’une justice démocratique », a indiqué l’élue d’opposition divers gauche à Montrouge.
L’avocate a également critiqué la place donnée à la sécurité dans le débat public. « Je dénonce un débat public qui ne parle pas assez de sécurité, avec une vision qui n’est pas de droite ou d’extrême-droite ».
Enfin, celle qui propose un guichet unique pour le droit d’asile en Europe a estimé que « L’Europe a échoué sur la question migratoire ». Elle est également revenue sur son ancien engagement au PS qui avait pris fin alors qu’elle avait soutenu Emmanuel Macron en 2017. « Le PS est en train de se perdre dans des propositions inadaptées. J’attends de voir ce qui sera proposé pour l’élection présidentielle. Je suis dubitative », a argumenté Juliette Méadel.
Alexandra Senigou
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