L'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré mardi 30 novembre au Conseil de sécurité que la construction d'implantations israéliennes en Judée-Samarie « a atteint un tournant critique » tout en réprimandant également l'organe suprême de l'ONU pour sa « concentration écrasante » sur l'État hébreu. Linda Thomas-Greenfield a fait ses remarques lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien, la première session depuis son retour d'une visite dans la région au début du mois où elle a rencontré des dirigeants israéliens, palestiniens et jordaniens.
« La désapprobation des États-Unis à l'égard de l'expansion des colonies remonte à des décennies. Ce n'est pas nouveau pour nous. Mais la pratique a atteint un tournant critique, et elle sape maintenant même la viabilité même d'une solution négociée à deux États », a affirmé l'envoyée américaine. Le mois dernier, Israël a avancé des plans pour environ 3 000 maisons d'implantations, dont la majorité sont situées au plus profond de la Judée-Samarie.
Réfléchissant à ses rencontres avec des responsables palestiniens et des civils, Thomas-Greenfield a indiqué qu'elle "avait entendu des histoires sur des colons israéliens attaquant des Palestiniens, saccageant des maisons et détruisant des propriétés en Judée-Samarie, et c'est une question dont j'ai longuement discuté avec mes homologues israéliens". « On m'a dit combien de familles palestiniennes craignent d'être expulsées de leurs maisons parce qu'il est presque impossible d'obtenir des permis de construire alors que les colonies s'étendent », a-t-elle ajouté. S'adressant au Conseil de sécurité devant Thomas-Greenfield, l'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a lancé que la violence des habitants des implantations contre les Palestiniens était « d'un niveau alarmant ».
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.