Le ministre israélien de la Santé, Nitzan Horowitz, a l'intention de mener des réformes majeures des politiques d'avortement du pays dans le but de permettre aux femmes de mettre un terme à une grossesse plus facilement, a-t-il déclaré ce mercredi au site d'information Ynet. En vertu des lois en vigueur, le droit à l'avortement n'est accordé que par des commissions d'interruption de grossesse de trois membres tenues dans les hôpitaux du pays. Le ministre envisage de mettre fin à une politique vieille de plusieurs décennies selon laquelle les comités doivent tenter de persuader les candidates de ne pas se faire avorter.
Les législateurs de son parti présenteront également une nouvelle législation qui supprimera la nécessité d'obtenir l'autorisation du comité pour les avortements au cours des 12 premières semaines de grossesse.
Dans les mois à venir, le ministère de la Santé devrait également mettre en place une série de mesures facilitant l'accès à l'avortement via les comités en supprimant certaines des barrières existantes, notamment la remise en question invasive des motifs de l'avortement. Le ministère envisage de transférer une partie de la responsabilité des avortements médicamenteux à un stade précoce des hôpitaux aux organisations de gestion de la santé, comme c'est la pratique dans de nombreux pays occidentaux.
Il devrait être acquis que les droits sur le corps d'une femme appartiennent uniquement à la femme", a souligné le ministre de la Santé. "Toute décision ou procédure médicale, telle que le choix de pratiquer ou non un avortement, doit être entre les mains de la femme. Nous n'avons aucun droit moral de décider pour elle comment gérer une grossesse non désirée." Nitzan Horowitz a dénoncé le processus existant « ridiculement dépassé » et « chauviniste » dans lequel les femmes doivent expliquer pourquoi elles veulent mettre fin à une grossesse non désirée, le qualifiant de « mauvaise blague ».
Gabriel Attal
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