L'Iran a déclaré ce lundi qu'il était prêt à reprendre les pourparlers nucléaires sur la base des projets de propositions qu'il a soumis la semaine dernière, accusant les puissances occidentales de bloquer les négociations à Vienne. La semaine dernière, la République islamique a repris les pourparlers internationaux à Vienne visant à relancer l'accord nucléaire de 2015 après une pause de cinq mois. Il a soumis mercredi deux projets de résolution sur la levée des sanctions américaines et des mesures liées au nucléaire.
Mais au cours du week-end, les États-Unis, ainsi que les participants européens aux pourparlers de Vienne, ont accusé l'Iran de faire marche arrière. Un haut responsable de l'administration américaine a indiqué que les propositions "revenaient à tous les compromis que l'Iran avait proposés" au cours des six cycles de négociations précédents. Le responsable a accusé l'Iran de chercher à « empocher tous les compromis que d'autres - les États-Unis en particulier - avaient faits et ensuite demander plus ».
Même la Russie, qui entretient des relations plus solides avec l'Iran, a remis en question l'engagement de l'Iran dans le processus. Israël, un observateur extérieur ayant un intérêt dans l'issue des pourparlers, a intensifié sa rhétorique. Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a riposté. "Nos textes sont entièrement négociables", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse sur les projets de propositions, accusant également les autres parties "de vouloir jouer un jeu de blâme". "Nous attendons naturellement d'entendre l'opinion de l'autre partie concernant ces textes et s'ils ont une réelle (contre) offre à nous faire par écrit", a ajouté Khatibzadeh.
Gabriel Attal
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