Une proposition visant à discuter de la création d'une commission d'enquête d'État sur l'affaire du proxénétisme de la prison de Gilboa a été rejetée par 46 voix contre 41 au plénum de la Knesset mercredi soir. Il y a deux semaines, le directeur de la prison de Gilboa, Freddy Ben Shitrit, a affirmé que des gardiennes avaient été proxénées auprès de prisonniers palestiniens pour les satisfaire sexuellement. Ben Shitrit n'était pas un directeur à l'époque des attaques présumées. Plusieurs gardiens de prison se sont manifestés à ce sujet, dont le quatrième l'a fait mercredi. Les allégations sont sorties lors du témoignage qu'il a donné concernant l'évasion de six prisonniers palestiniens en septembre. À la suite du témoignage de Ben Shitrit, le ministre de la Sécurité publique Omer Bar Lev a écrit au procureur général Avichai Mandelblit pour recommander la réouverture de l'affaire. Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a donné suite à une demande similaire.
"Les membres de la coalition ont profité du soutien qu'ils ont de la Liste arabe unie pour se frayer un chemin hors du vote et de la nécessité qui s'ensuivrait d'expliquer leur position au public", a déclaré le député du Parti sioniste religieux Ofir Sofer, qui a mis transmettre la proposition à la Knesset. Selon le radiodiffuseur Kan, les députés de la coalition n'ont pas soutenu le vote en raison de la position de Bar Lev. Bien que les incidents sexuels aient été signalés pour la première fois par la journaliste de Walla News Liran Levi en 2018, le personnel pénitentiaire n'en avait témoigné que le mois dernier.
Étant donné que Ben Shitrit ne faisait pas partie du personnel pénitentiaire au moment des incidents, son témoignage est considéré comme du ouï-dire, ce qui signifie qu'il n'a pas personnellement observé l'événement. En tant que tel, la police recommanderait de ne pas rouvrir l'enquête. "Les détails horribles et choquants révélés dans les rapports qui décrivent une relation écœurantes entre les responsables de l'IPS et les terroristes emprisonnés nécessitent une enquête urgente sur l'ensemble du système", lit-on dans le raisonnement parlementaire de la proposition.
Gabriel Attal
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