Le rappel de vaccin contre le coronavirus de Pfizer/BioNTech réduit de 90% le nombre de décès chez les personnes âgées de 50 ans et plus par rapport à ceux qui n'ont pas reçu de rappel, a montré une étude israélienne publiée jeudi 9 décembre dans le New England Journal of Medicine. Des chercheurs du Clalit Research Institute, de l'Université Ben Gurion et du Sapir College ont obtenu des données pour tous les membres des services de santé de Clalit qui avaient 50 ans ou plus au début de l'étude et avaient reçu deux doses de vaccin au moins 5 mois plus tôt. Un total de 843 208 participants répondaient aux critères d'éligibilité, dont 758 118 (90%) ont reçu le rappel au cours de la période d'étude de 54 jours.
Le décès dû au Covid-19 est survenu chez 65 participants du groupe de rappel (0,16 pour 100 000 personnes par jour) et chez 137 participants du groupe non-rappelé (2,98 pour 100 000 personnes par jour), ce qui représente une baisse moyenne de 90% des décès, les hommes voyant 88% de décès en moins et les femmes 94% de décès en moins.
"Les résultats de l'étude montrent sans équivoque que le vaccin de rappel est significativement associé à une réduction du risque de décès du coronavirus, notamment de la souche Delta", explique le Dr Doron Netzer, responsable de la médecine communautaire à la Clalit. "Il y a très peu d'interventions dans le monde médical qui peuvent être attribuées à une réduction par dix du risque de mortalité comme nous l'avons constaté pour le vaccin de rappel. Les résultats fournissent des informations importantes et basées sur la recherche pour la population en Israël et dans d'autres pays qui sont encore indécises quant à l'administration d'une troisième dose de vaccin, d'autant plus à la lumière de l'épidémie de la souche Omicron et de la crainte d'une autre vague de morbidité."
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.